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L’homéopathie au féminin
EN PRATIQUE : LES TROUBLES DU CYCLE
Au comptoir : « Je me sens toute gonflée avant les règles »
SOULAGER LES DYSMÉNORRHÉESLes douleurs de règles ou dysménorrhées surviennent souvent chez les jeunes filles récemment réglées. Elles font suite à une ovulation puisqu’il n’y a pas de douleur sans ovulation. D’où la quasi- disparition des maux de ventre chez les femmes sous pilule.« C’est systématique : environ une semaine avant mes règles, je gonfle de partout. J’ai déjà tendance à la rétention d’eau, mais dans la période qui précède les règles, c’est pire ! En plus, je me rends bien compte que je deviens irritable, je m’énerve pour un rien. Habituellement, l’homéopathie me réussit bien.
Pouvez-vous me conseiller des granules homéopathiques ? »
Votre réponse
« Comme de nombreuses femmes, vous êtes sujette au syndrome prémenstruel. Il n’existe pas de médicament miracle pour faire disparaître ces symptômes dont la cause reste mal connue. Cependant, l’homéopathie peut améliorer votre état, en particulier la rétention d’eau. Prenez Natrum muriaticum en 7 CH : 5 granules tous les 2 jours en commençant une semaine après le 1er jour des règles, jusqu’aux règles suivantes. Et ce tous les mois. »
Le syndrome prémenstruel
Tous les remèdes indiqués ci-dessous ne dispensent pas d’un traitement de terrain établi par un homéopathe.
Les oedèmes
A part Natrum muriaticum, vous pouvez conseiller différents remèdes.
– Prise de poids avec gonflement des bras et des mains : Aranea diadema 7 CH.
– Sensation d’avoir le visage gonflé, oedèmes diffus au niveau du corps : Bovista 5 CH.
– Rétention d’eau particulièrement au niveau des chevilles, rhumatismes associés : Natrum sulfuricum 9 CH.
– Prise de poids précédant des règles tardives et peu abondantes, accompagnées d’une constipation : Graphites 7 CH.
– Posologie
5 granules par jour 10 à 15 jours avant les règles.
– En complément
Proposer un drainage : Chelidonium 3 DH et Solidago 3 DH, 15 gouttes 3 fois par jour du mélange.
Les teintures mères de fucus ou de piloselle à visée drainante, prises durant la seconde moitié du cycle, permettent une meilleure élimination.
– Vos recommandations Limiter les apports en sel, prendre également des remèdes veinotoniques.
Les seins gonflés
– Congestion mammaire douloureuse dès l’ovulation : Phytolacca 9 CH, 3 granules 4 fois par jour dès les premiers symptômes.
– Seins enflés et douloureux, douleurs passant d’un sein à l’autre, troubles souvent associés à un mal de gorge : Lac caninum 9 CH, 3 granules 4 fois par jour.
– Seins chauds, gonflés, douleur amplifiée par le mouvement, améliorée par la compression d’un soutien-gorge serré et l’application de froid : Bryonia 9 CH, 3 granules 4 fois par jour pendant les douleurs.
– Les mêmes symptômes avec une sensation de battements sont justiciables de Belladonna.
Les troubles comportementaux
On fait appel à des remèdes de terrain, à raison de 3 granules 2 fois par jour les 15 derniers jours du cycle.
– En cas d’excitation, d’irritabilité, comportement modifié à l’approche des règles avec syndrome de persécution, troubles disparaissant dès les premiers écoulements : Lachesis mutus 9 CH.
– Humeur changeante avec alternance de rires et de pleurs : Ignatia 9 CH.
– Tendance à la logorrhée, douleurs musculaires, spasmes utérins, règles douloureuses : Actaea racemosa 9 CH.
– En cas de syndrome dépressif, tristesse et fatigue, désintérêt de tout à l’approche des règles, céphalées : Sepia 9 CH.
– Pleurs faciles améliorés par la consolation, aggravation des troubles circulatoires : Pulsatilla 9 CH.
Les maux de tête cataméniaux
Ils surviennent pendant ou juste avant les règles, en raison du déficit hormonal. Les remèdes homéopathiques sont à prendre 6 jours avant les règles et au moment des douleurs (3 granules deux fois par jour).
– Migraines accompagnées de troubles visuels (mouches volantes) et de vertiges : Cyclamen 5 CH.
– Douleur battante au niveau du front avec impression de chaleur au niveau du visage survenant avant les règles et cédant dès leur apparition : Melilotus 9 CH.
– Maux de tête unilatéraux, tel un clou enfoncé, chez une femme anxieuse : Ignatia amara 9 CH.
– Céphalées du côté gauche, survenant en même temps que les règles, accompagnées de douleurs à l’utérus : Ustilago 5 CH.
– Migraine pulsatile améliorée par les règles : Lachesis 7 CH.
– Céphalées battantes aggravées dans une atmosphère confinée : Pulsatilla 7 CH.
– Douleurs le plus souvent au-dessus de l’oeil gauche, associées à des nausées : Sepia 7 CH.
POUR APPROFONDIR : Physiopathologie du syndrome prémenstruel
Les principaux symptômes
Le syndrome prémenstruel (SPM) est une récurrence cyclique de symptômes physiques, psychologiques et/ou comportementaux, pouvant parfois entraîner des perturbations dans les activités normales et dans la vie relationnelle.
Les signes cliniques apparaissent avec la phase lutéale (deuxième moitié de cycle) et peuvent se poursuivre les premiers jours des règles, avec un pic à J1-J2. Les migraines, la tension mammaire, le gonflement abdominopelvien, les oedèmes, les nausées, l’asthénie et les bouffées de chaleur sont les principaux symptômes physiques. Ils sont accompagnés de troubles psychologiques comme une irritabilité, des troubles du sommeil, des pleurs, une augmentation de l’appétit, des modifications de la libido et un refus des contacts sociaux.
Une prévalence élevée
La prévalence des formes mineures est très élevée : 30 à 50 % des femmes sont affectées par au moins un des symptômes du SPM. Seules 5 % des femmes se plaignent de perturbations importantes. La malade type est une femme âgée de 30 à 50 ans, dont la mère souffrait elle-même de syndrome prémenstruel. Une démarche diagnostique rigoureuse doit permettre d’éliminer les maladies organiques pouvant entraîner certains symptômes du SPM et les maladies psychiatriques classiques qui peuvent s’aggraver avec le cycle menstruel.
Des causes encore obscures
La disparition de l’ovulation par ménopause, pilule ou grossesse entraîne l’abolition des symptômes.
Toutefois, le SPM ne semble pas lié à un simple déséquilibre estradiol-progestérone en phase lutéale, mais plutôt à des modifications neuroendocrines alors que la fonction ovarienne est normale. La baisse de sécrétion de bêtaendorphine et d’alpha-MSH (mélanotropine) par l’antéhypophyse et un déficit dopaminergique pourraient expliquer l’hypersécrétion d’ADH (hormone antidiurétique) et de prolactine induisant mastodynie, rétention d’eau, constipation et gonflement abdominal.
Le syndrome prémenstruel comporte aussi un aspect psychologique. L’anxiété, le stress, les prédispositions psychologiques et les conditions d’environnement sont autant de facteurs qui concourent à amplifier ces modifications physiologiques.
EN PRATIQUE : LA CYSTITE
AU COMPTOIR : « ça me brûle quand j’urine »
« J’ai constamment envie d’uriner même lorsque je viens d’aller aux toilettes. Et quand j’urine, chaque goutte est source de brûlures difficilement tolérables. J’ai même encore mal après être allé aux toilettes. »
Votre réponse
« Ces signes sont caractéristiques d’une cystite. L’homéopathie peut être efficace lors de crises débutantes. Je vous conseille Cantharis 5 CH, 3 granules toutes les demi-heures. L’amélioration doit être très rapide (24 heures). Si les douleurs persistent ou si une fièvre apparaît, il faut consulter un médecin. En cas de récidive, il existe des traitements de fond homéopathiques. »
Soulager les symptômes
L’homéopathie peut juguler un épisode de cystite aiguë, à condition de prendre les remèdes dès le début des signes et de façon très rapprochée (toutes les demi-heures).
– Quand consulter ?
La patiente ne doit pas hésiter à consulter :
– si les signes persistent plus de 24 heures,
– si les douleurs sont trop intenses,
– s’il y a présence de fièvre,
– si elle note une douleur au niveau des reins (signe de pyélonéphrite),
– si les cystites sont récidivantes.
– Quel remède conseiller ?
Différents remèdes (autres que Cantharis) sont utilisés lors de crises débutantes. Ne pas hésiter à adresser au médecin toute patiente non soulagée en 24 heures.
-> Douleurs extrêmement violentes (spasmes) augmentant au fur et à mesure que la vessie se vide : Mercurius corrosivus 5 CH.
A noter : étant donné la similitude des symptômes, on peut recommander la prise en alternance de Cantharis et de Mercurius corrosivus.
-> Urines de couleur foncée avec une odeur dite « de violette », douleurs calmées entre les mictions : Terebenthina 5 CH.
-> Urines abondantes, troubles et malodorantes. Aggravation par le froid : Formica rufa 5 CH.
-> Douleurs de l’urètre soulagées en urinant, sensation de goutte résiduelle créant une envie constante d’uriner : Staphysagria 15 CH, particulièrement indiqué dans les cystalgies à urines claires (cystites symptomatiques avec ECBU stérile).
-> En complément : conseillez la prise de Colibacillinum 9 CH à raison de 3 granules 3 fois par jour.
POUR APPROFONDIR : Sepia : fragilité génito-urinaire
La femme de type Sepia présente des troubles génito-urinaires accompagnés de morosité.
Ainsi, Sepia se retrouve souvent indiqué comme traitement de terrain en cas de cystite. Plus la concordance avec les signes comportementaux et psychiques est prononcée, plus la dilution à prendre doit être élevée.
Portrait type
– Signes physiques
Sepia est plutôt maigre, brune au teint pâle, qui paraît plus que son âge. Son visage est souvent parsemé de taches brunes.
– Signes psychiques
Sepia est une femme triste, solitaire, abattue, avec tendance à la dépression. Son moral est amélioré par toute distraction et aggravé par la consolation.
– Signes généraux caractéristiques
Frilosité, fatigue, irrégularités circulatoires (bouffées de chaleur, mains et pieds alternativement chauds et froids). Toutes les douleurs convergent vers le dos (région lombosacrée).
– Signes génito-urinaires
Retard pubertaire, règles peu abondantes avec sensation de « bearing-down » (utérus faisant pression vers le bas). Tendance à la descente d’organes et à l’incontinence urinaire à la ménopause.
– Modalités
Signes améliorés par la chaleur du lit et le grand air, aggravés par le froid, le repos, la station debout, l’air confiné, l’humidité, avant et après les règles.
L’infection urinaire chez Sepia
Urines brûlantes avec sensation de poids dans la vessie. Douleurs irradiant dans le bas de la colonne vertébrale et améliorées par des bains chauds.
Fréquentes récidives rythmées par le cycle hormonal.
EN PRATIQUE : L’INSUFFISANCE VEINEUSE
AU COMPTOIR : « J’ai les jambes lourdes dès qu’il fait chaud »
CONTRE LES HÉMORROÏDESAssocier Æsculus hippocastanum (3 granules toutes les 2 heures) à l’un des remèdes complémentaires à la même posologie.« Tous les ans c’est pareil. Dès qu’il fait chaud, mes jambes gonflent et sont douloureuses. J’ai mal même en les touchant tellement la peau est tendue. C’est évidemment pire en fin de journée. De plus, je suis très sensible aux chocs. Le moindre coup me provoque un bleu. »
Votre réponse
« Tous ces désagréments sont dus à une mauvaise circulation. Avec la chaleur, les veines se dilatent et le sang a du mal à remonter des pieds vers le haut des jambes. Il stagne donc et induit des oedèmes et des gonflements. Hamamelis 5 CH vous soulagera, à raison de 3 granules 3 fois par jour durant l’été. »
Soulager les symptômes locaux
Les remèdes indiqués en cas de jambes lourdes (autres qu’Hamamelis).
-> Æsculus 5 CH : congestion plus marquée qu’avec Hamamelis, sensation de pulsations dans les jambes.
-> Calcarea fluorica 5 CH : varices, oedèmes des chevilles et des pieds en fin de journée, troubles aggravés par l’humidité.
-> Arnica 5 CH : douleurs avec courbatures, tendance aux ecchymoses.
-> Vipera 5 CH : inflammation des veines avec sensation d’éclatement, douleurs aggravées en laissant pendre les jambes, peau cyanosée. Ce tableau nécessite une consultation car il peut être évocateur d’une phlébite.
-> Zincum metallicum 5 CH : varicosités, fourmillements avec besoin de remuer les jambes en particulier la nuit (impatiences).
-> Posologie : 3 granules 2 à 3 fois par jour tant que les troubles persistent.
-> Les formules composées : – Hamamelis composé en granules ;
– Hamamelis 5 CH, Æsculus 5 CH, Pulsatilla 5 CH, Calcarea fluorica 5 CH : aa qsp 60 ml : 20 gouttes dans 1/2 verre d’eau matin et soir.
Les conseils associés
-> Marcher le plus souvent possible est souhaitable pour améliorer l’état des jambes.
-> La hauteur idéale de talon se situe entre 3 et 4 cm.
->Douches légèrement froides sur les jambes de bas en haut, en fin de journée.
-> Dormir les jambes surélevées.
-> Ne pas croiser les jambes en position assise.
-> Eviter la chaleur (bains chauds, exposition prolongée au soleil, épilation à la cire chaude).
-> Le tabac et la pilule contraceptive aggravent une circulation veineuse déficiente.
POUR APPROFONDIR : Pulsatilla : hyperémotivité et faiblesse circulatoire
Pulsatilla est le remède de terrain le plus souvent indiqué en cas de troubles circulatoires chez la femme.
Portrait type
– Signes physiques
Pulsatilla est plutôt blonde, plutôt ronde, avec la peau pâle et marbrée.
– Signes psychiques
Humeur très changeante, forte susceptibilité, pleure pour un rien mais est vite consolée, timidité importante.
– Signes généraux caractéristiques
Tout est variable, aussi bien les douleurs que les cycles menstruels. Absence de soif, aversion pour le gras.
Extrémités rouges et cyanosées.
– Modalités
Signes aggravés par la chaleur, le repos, l’humidité.
Améliorés par le grand air et les applications froides.
L’insuffisance veineuse chez Pulsatilla
Jambes aux veines bleuâtres apparentes et dilatées, lourdeur et oedème aggravés par la chaleur et améliorés par les applications froides.
EN PRATIQUE : LA GROSSESSE
AU COMPTOIR : « J’ai des nausées depuis que je suis enceinte »
« Je suis enceinte de deux mois et j’ai constamment des nausées, avec une sensation de froid au niveau de l’estomac. Même l’odeur des aliments me donne envie de vomir. J’ai envie de manger pour me soulager, mais mes nausées redoublent à la vue de la nourriture. Que puis-je faire ? »
Votre réponse
« Les nausées sont fréquentes durant les premiers mois de la grossesse. Le dérèglement hormonal retentit sur le système digestif. Je vous propose un traitement homéopathique, donc sans problèmes pendant la grossesse. L’impression de froid à l’estomac et l’aggravation à l’odeur sont caractéristiques du remède Colchicum. Prenez 3 granules de Colchicum 5 CH 3 fois par jour et n’hésitez pas à renouveler les prises lorsque les nausées apparaissent. Si vous ne constatez aucune amélioration au bout de 2 à 3 jours, consultez votre médecin. »
Les troubles digestifs
Nausées et vomissements sont fréquents en début de grossesse, tandis que gastralgies et constipation sont plutôt le lot des fins de grossesse.
– En cas de nausées
Mis à part Colchicum, plusieurs souches sont utilisables.
-> Nausées aggravées par le mouvement, par toutes les odeurs et en mangeant, avec sensation de vertiges, non améliorées par le grand air : Cocculus 5 CH.
-> Aggravées le matin au lever, améliorées par le grignotage, avec sensation de vide gastrique : Sepia 9 CH.
-> Améliorées en mangeant, accompagnées de pâleur et de sueurs : Petroleum 9 CH.
-> Aggravées par l’anxiété, sensation de boule au niveau de l’estomac : Ignatia 9 CH.
-> Améliorées après un court repos et particulièrement gênantes le matin : Nux vomica 9 CH.
-> Posologie
3 granules 3 fois par jour tant que durent les nausées.
-> Votre recommandation Eviter le tabac et les atmosphères enfumées, fractionner les repas.
– En cas de vomissements
-> Abondants, ne soulagent pas les nausées, la langue est propre : Ipeca 9 CH.
-> Améliorés par le grand air, soulagent les nausées, pâleur et sueurs froides : Tabacum 9 CH.
-> Brutaux, survenant après le moindre repas, pas de nausées préalables : Apomorphinum 5 CH.
-> Aggravés par le mouvements, perte d’appétit avec dégoût des aliments : Symphoricarpus 5 CH.
-> Violents, en jet, après absorption du moindre aliment : Cucurbita pepo 5 CH.
-> Posologie
3 granules au moment des vomissements puis toutes les heures. Espacer les prises en fonction de l’amélioration.
-> Attention ! les vomissements peuvent représenter une menace pour la santé de la femme enceinte et de son bébé s’ils provoquent une perte de poids.
-> Votre recommandation Eviter les aliments lourds à digérer.
– En cas de brûlures gastriques
-> Régurgitations et aigreurs aggravées en position couchée, douleurs brûlantes : Sulfuricum acidum 5 CH associé à Robinia 5 CH, 3 granules de chaque toutes les heures.
-> Votre conseil
Pas de repas trop riches le soir, limiter les aliments favorisant le reflux : chocolat, café, thé, boissons gazeuses, graisses.
– En cas de constipation
-> Sans envie d’aller à la selle, sensation de pesanteur au niveau du rectum, petites selles dures : Sepia 5 CH, 3 granules matin et soir.
-> Sans envie, selles dures et pâles expulsées difficilement : Collinsonia 5 CH, 3 granules matin et soir.
-> Votre conseil : Boire au moins 1,5 l d’eau par jour, privilégier les fibres : légumes verts, fruits, céréales…
La fatigue
Classique tout au long de la grossesse, elle est augmentée par la position debout prolongée, les longs trajets, la présence d’enfants en bas âge au foyer.
– Sensation d’épuisement
-> Fatigue constante, bras et jambes sans force : Calcarea phosphorica 5 CH.
– Somnolence diurne
-> Envie perpétuelle de dormir, forte émotivité et tristesse sans pleurs : Gelsemium 9 CH.
-> Somnolence aggravée par les repas, impression d’être souvent mal réveillée, humeur variable : Nux moschata 9 CH.
-> Sommeil excessif accompagné d’une irritabilité pendant les périodes d’éveil : Helonias dioica 9 CH.
-> Posologie
3 granules 3 fois par jour.
-> Votre conseil
Favoriser une alimentation équilibrée et repos.
POUR APPROFONDIR : Homéopathie et accouchement
Bien se préparer
Administrés tout au long du neuvième mois jusqu’au jour de l’accouchement, les traitements homéopathiques ont pour but de favoriser la dilatation du col le jour J, d’assurer un travail efficace et de limiter les douleurs.
– Quel remède conseiller ?
-> Caulophyllum 9 ou 15 CH pour améliorer la souplesse du col et limiter les spasmes utérins de fin de grossesse.
-> Actaea racemosa 9 CH pour les femmes craignant l’accouchement. Actaea racemosa permet aussi de diminuer les douleurs et les spasmes irradiant vers le bas du dos.
-> Gelsemium 9 ou 15 CH pour apaiser l’angoisse et la peur panique de l’accouchement.
-> Arnica 9 CH pour éviter les hémorragies lors de l’accouchement.
– Posologie : 3 granules matin et soir de chaque remède le mois précédant l’accouchement et toutes les 15 minutes dès le début du travail. On peut aussi faire préparer une formule composée.
Juste après l’accouchement
L’homéopathie peut aider la jeune maman à se rétablir plus rapidement.
-> La prise d’une dose d’Arnica en 30 CH le plus tôt possible après l’accouchement et 24 heures plus tard limite les conséquences du choc physique et psychologique de la naissance.
-> Fraxinus americana 5 CH : 3 granules le matin les 2 semaines qui suivent l’accouchement pour favoriser l’involution utérine.
-> S’il y a eu une épisiotomie : Staphysagria en 9 CH (3 granules 3 fois par jour), le temps de la cicatrisation.
-> Si les pertes de sang ont été importantes : China 9 CH, 3 granules 3 fois par jour pendant 4 ou 5 jours.
-> Si le « baby-blues » apparaît : Sepia 15 CH, 3 granules le matin 15 jours.
EN PRATIQUE : L’ALLAITEMENT
AU COMPTOIR : « J’allaite mais je manque de lait »
CONSEILS POUR UN ALLAITEMENT SANS PROBLÈMES« J’allaite mon bébé de 3 semaines mais j’ai l’impression que les tétées ne suffisent pas à le rassasier. Et pourtant, quand je suis sortie de la maternité, tout allait bien. Moi-même, j’étais beaucoup plus reposée.
Maintenant, il pleure systématiquement après les repas, et je suis obligée de rapprocher les tétées. Cela m’inquiète, j’ai peur qu’il ne prenne pas assez de poids. »
Votre réponse
« Vous êtes certainement fatiguée, ce qui retentit sur la production de lait. Essayez de faire des siestes dans la journée en vous calquant sur le rythme de bébé. Je vous conseille également de prendre un remède homéopathique pour aider à rétablir au plus vite la sécrétion lactée : Ricinus 4 CH, 3 granules 4 fois par jour en dehors des repas. Par ailleurs, l’augmentation du nombre de tétées dans la journée ne peut que stimuler la lactation. Vous pouvez peser votre bébé une fois par semaine. N’hésitez pas à consulter s’il ne grossit pas. »
Les troubles de la lactation
L’allaitement est parfois un parcours semé d’embûches pour la jeune maman : manque de lait, engorgement mammaire, crevasses du sein nécessitent des conseils et un traitement adapté.
– L’hypogalactie
Elle est fréquente vers la deuxième semaine, et peut laisser la jeune maman désemparée au retour de la maternité.
En complément de Ricinus en basse dilution (les hautes dilutions s’utilisent au contraire en cas d’engorgement mammaire), vous pouvez conseiller :
-> Urtica urens 5 CH si les seins sont engorgés et douloureux malgré une faible sécrétion lactée ;
-> Asa foetida 5 CH si les mamelons sont très sensibles, les veines marquées et si la production de lait diminue rapidement après le début de l’allaitement.
-> Vos recommandations
Nourrir le bébé à la demande les premières semaines. Proposer les deux seins à chaque tétée pour bien stimuler la sécrétion lactée. Bien se reposer et dormir suffisamment. Boire au moins 2 litres d’eau par jour. Eviter de compléter avec un biberon si la production diminue, accélérer plutôt le rythme des tétées en respectant un minimum d’une heure et demie entre chaque repas.
– L’engorgement
Les seins sont gonflés, douloureux. Ces symptômes apparaissent lors de la montée de lait (72 h après l’accouchement) mais aussi lorsque que le bébé ne tête pas assez et/ou que la maman sécrète trop de lait.
-> Seins chauds, douleurs « piquantes » améliorées par l’application d’eau froide : Apis 15 CH, 3 granules toutes les deux heures.
-> Seins lourds, lait épais s’écoulant lentement : Phytolacca 5 CH, 3 granules 4 fois par jour.
-> Seins chauds, indurés, sensibles au moindre mouvement. Douleur améliorée par le port d’un soutien-gorge serré : Bryonia 9 CH, 3 granules toutes les 2 heures.
-> Seins engorgés avec hypersécrétion lactée : Ricinus 30 CH, 3 granules 4 fois par jour.
-> Pour obtenir un soulagement rapide, vous pouvez conseiller ces remèdes à prendre en alternance toutes les heures.
-> Vos conseils
Diminuer les apports d’eau, doucher longuement les seins à l’eau chaude pour les décongestionner. Les masser à l’aide d’un gant humide.
-> Astuces
Placer des coquilles recueille-lait dans le soutien-gorge entre les tétées, de façon à désengorger les seins. Tirer le trop-plein de lait avec un tire-lait manuel pour diminuer l’engorgement, mais surtout ne pas vider complètement le sein au risque de stimuler la lactation de plus belle.
Les petites complications
Beaucoup de femmes se plaignent de douleurs lors des tétées.
– Douleur du sein
-> Mamelons rouges hypersensibles au toucher : Croton tiglium 5 CH.
-> Douleurs survenant uniquement au début des tétées : Rhus toxicodendron 5 CH.
-> Douleur dans le sein, irradiant dans le dos : Phellandrium 5 CH.
-> Posologie
3 granules 4 fois par jour et espacer en fonction de l’amélioration de la douleur.
-> Vos conseils
Nettoyer les mamelons entre chaque tétée à l’aide de pulvérisations d’eau thermale (apaisante). Bien sécher ensuite en tamponnant.
-> Astuces
Proposer des bouts de sein si les mamelons sont très irrités et douloureux.
Conseiller le port de coussinets d’allaitement pour plus de confort.
– En cas de crevasses
Extrêmement douloureuses lors de la tétée, les crevasses du sein sont favorisées par l’humidité.
-> Mamelons gercés et fissurés : Castor equi, 3 granules 4 fois par jour.
-> Mamelons fissurés, douleur irradiant à tout le corps, seins engorgés : Phytolacca 9 CH, 3 granules 3 fois par jour.
-> Crevasses suintantes, recouvertes de croûtes jaunâtres, seins indurés : Graphites 7 CH, 3 granules 3 fois par jour.
-> Fissures sanguinolentes engendrant des douleurs à type d’échardes : Nitricum acidum 9 CH, 3 granules 3 fois par jour.
-> Douleur au niveau du mamelon irradiant jusque dans l’épaule : Croton tiglium, 5 CH, 3 granules au moment des tétées.
-> Conseils
Veiller à ce que les lèvres du bébé prennent tout le pourtour de l’aréole.
Eviter les tétées trop longues.
Nettoyer les mamelons avec de l’eau thermale et bien les sécher entre chaque repas.
Appliquer de la teinture mère de Calendula ou une crème cicatrisante.
Mettre des bouts de sein jusqu’à cicatrisation.
Lymphangite et abcès
Ces complications sérieuses nécessitent le plus souvent un traitement allopathique.
La lymphangite se traduit par des seins gonflés, douloureux, avec une fièvre associée. L’inflammation du réseau lymphatique conduit à un abcès si elle n’est pas traitée à temps. En complément ou dans l’attente de la consultation, l’homéopathie apporte un soulagement à la patiente. Vous pouvez conseiller de façon systématique :
-> Belladonna 9 CH : 3 granules matin et soir ;
-> Bryonia alba 9 CH : 3 granules le matin ;
-> Pyrogenium 9 CH le soir pour éviter la surinfection.
En cas d’abcès, la collection de pus engendre de telles douleurs que l’allaitement par le sein infecté devient impossible. La consultation médicale est urgente.
LA FATIGUE DU POST-PARTUMPOUR APPROFONDIR
EN PRATIQUE : LA MÉNOPAUSE
AU COMPTOIR : « J’ai des bouffées de chaleur »
« C’est insupportable, ces bouffées de chaleur ! Ça m’arrive de plus en plus souvent, et la chaleur est telle que je suis proche du malaise. Je ressens des battements dans la tête et j’ai besoin de boire. Il faut que je dégrafe mes cols pour pouvoir respirer et je ne supporte plus aucune ceinture à la taille. »
Votre réponse
« En attendant d’aller consulter un médecin homéopathe qui vous indiquera un traitement global personnalisé, je vous propose un remède qui va soulager vos bouffées de chaleur. Votre inconfort lorsque vous êtes serrée au niveau du cou et de la ceinture est caractéristique de Lachesis 7 CH. Prenez-en chaque jour 3 granules en dehors des repas. »
Les bouffées de chaleurs
La plupart des femmes en souffrent au moment de la ménopause aussi bien le jour que la nuit. En plus de Lachesis, il existe d’autres remèdes.
– Bouffées de chaleur au niveau de la tête (impression qu’elle va éclater) avec battements, aggravées à la moindre secousse : Glonoinum 5 CH.
– Visage chaud, rougeur des joues, paumes des mains et plantes des pieds brûlantes : Sanguinaria canadensis 5 CH.
– Rougeur et gonflement du visage, chaleur « rayonnante », pupilles dilatées, hyperesthésie (sensibilité) à la lumière : Belladonna 7 CH.
– Bouffées de chaleur accompagnées de troubles anxieux et de palpitations importantes, visage rouge et chaud : Amylium nitrosum 5 CH.
– Posologie
3 granules toutes les heures au moment des bouffées de chaleur, espacer les prises avec la disparition des troubles.
Les transpirations excessives
Si les remèdes cités ci-dessus à propos des bouffées de chaleur apaisent aussi les manifestations sudorifiques, d’autres remèdes sont plus spécifiques quand la transpiration devient vraiment gênante.
– Transpiration excessive au niveau du cuir chevelu (aucune coiffure ne tient !), bouffées de chaleur avec nez rouge surtout après les repas : Calcarea carbonica 9 CH.
– Sueurs abondantes associées à une nervosité, des tremblements et des bouffées de chaleur : Pilocarpus jaborandi 5 CH.
– Sueurs froides, visqueuses, malodorantes, consécutives aux bouffées de chaleur : Sulfuricum acidum 5 CH.
POUR APPROFONDIR : Hormones en dilution homéopathique : aucun risque ?
Et la sécurité biologique ?
Le cahier des charges de l’Afssaps permettant la commercialisation d’une souche biologique homéopathique exige des garanties draconiennes d’absence d’agents pathogènes. Les traitements hormonaux dont les souches proviennent d’organes (Luteinum/ corps jaune, Ovarinum/ovaire) ou d’hormones (Folliculinum, FSH) peuvent donc être délivrés en toute confiance.
L’AVIS DU SPÉCIALISTE : Dr Maria-Soledad Legros, médecin homéopathe
Existe-t-il des contre-indications à l’hormonothérapie homéopathique (Luteinum, FSH…) dans le traitement de la ménopause ?
Oui. Ce n’est pas parce que les hormones sont diluées qu’elles ne sont pas actives. Personnellement, je ne les emploie jamais en cas de cancer du sein. L’instauration d’un tel traitement ne doit jamais se faire au hasard ou sur les conseils d’une amie. La prescription se justifie uniquement après une analyse clinique fiable pour évaluer le niveau d’imprégnation hormonale de la patiente.
COMMUNIQUEZ !
DES IDÉES DE VITRINES : Homéopathie… secret de femme
LA CONCEPTION EN IMAGEL’homéopathie est un moyen d’automédication de plus en plus recherché par toutes les générations. N’hésitez pas à cibler toute la gamme de votre clientèle féminine, de la jeune fille à la femme ménopausée, à travers une vitrine dont les arguments majeurs doivent être sécurité et absence d’effets secondaires.La vitrine « femmes de tous âges »
Imaginez une vitrine dont le slogan pourrait être : « Homéopathie… secret de femme » ou « Femme et homéopathie pour un accord majeur » ou encore « Homéopathie… comme un parfum de femme ».
Cette vitrine peut s’organiser autour d’un attribut particulièrement féminin : le sac à main. En toile de fond : trois chaises de jardin voire un banc de jardin si votre vitrine est spacieuse. Disposez sur chacune de ces chaises, ou à même le sol si votre vitrine est déjà rehaussée, un sac à main dont le contenu et la conception évoqueront trois tranches d’âge différentes (jeune fille, femme enceinte, femme d’âge mûr). Le contenu de ces différents sacs sera visible. Un foulard peut s’en échapper (bandana pour la jeune fille, foulard moderne pour la jeune femme, foulard classique pour la femme plus âgée) ainsi que des photos, un agenda, un baladeur, un parapluie… et deux à trois tubes-granules. A côté de chaque sac, vous placerez une pancarte avec les textes suivants (par exemple) :
– « Laura,16 ans, a choisi l’homéopathie pour la tranquillité » ;
– « Marie, 30 ans, enceinte, a choisi l’homéopathie pour la sécurité » ;
– « Thérèse, 55 ans, a choisi l’homéopathie pour le confort ».
La vitrine traditionnelle
Plus classique, évoquant d’emblée l’homéopathie, vous pouvez opter pour une vitrine composée d’éléments faciles à construire : trois tubes en carton de couleurs représentant des tubes de granules homéopathiques dont le sommet est garni d’un col blanc (le bouchon) – trois écriteaux (un par tube) reprendront les « plaintes » et/ou l’état (douleurs des règles, grossesse, ménopause… ) -, et trois photos tirées de magazines représenteront les trois âges de la femme. Vous pouvez adjoindre des boules de polystyrène blanches qui figureront à merveille les granules ou encore disposer des tubes-granules autour de chaque tube de carton.
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Une offre à présenter au comptoir
Le comptoir est le lieu de contact privilégié avec votre cliente. Il peut être aussi le support d’une information rappelant les éléments de la vitrine. En disposant sur le comptoir des tubes de carton à l’image de ceux de la vitrine, vous obtenez un excellent support d’information et surtout de demande d’information. Vous apposerez alors sur vos écriteaux le texte suivant : « Demandez la réponse homéopathique à votre pharmacien pour… » :
– les règles douloureuses, les jambes lourdes, l’anxiété (la jeune fille) ;
– les nausées, les crampes ou les troubles circulatoires (la femme enceinte) ;
– les troubles circulatoires, les bouffées de chaleur (la femme d’âge mûr).
Au dos de chaque écriteau, à la seule vue de l’équipe, constituez une liste des souches à conseiller en fonction de la plainte. Remplissez en plus une fiche conseil personnalisée (tableau de posologie et mode d’emploi de votre conseil homéopathique) et vous apparaîtrez comme un conseiller compétent qui s’engage.
Au sein du « rayon conseil homéopathie », un espace peut être dédié au maux féminins, balisé par quelques mots clés comme « grossesse », « ménopause », « douleurs de règles »…
LES MOTS POUR CONVAINCRE : Prolonger l’ordonnance par un conseil en homéopathie
L’homéopathie vous offre la possibilité de proposer un conseil associé à l’ordonnance du médecin. Encore faut-il présenter votre offre de façon efficace, c’est-à-dire en évitant de troubler votre cliente ou de remettre en cause la qualité de la prescription du médecin.
Les mots à ne pas dire
L’usage du « mais » nous est particulièrement naturel, pourtant il est dangereux de l’utiliser dans une démarche de conseil. Nous avons tous tendance à dire : « Votre médecin vous a prescrit des médicaments efficaces, mais il aurait pu… » Ce « mais » est pour votre cliente comme un signal d’alarme, vous risquez de l’intriguer et/ou de renforcer ses préventions. Il est dès lors bien préférable d’utiliser l’adverbe « pourtant » ou bien d’entamer le dialogue par une question.
Ouvrir le dialogue
Une question ouverte permet d’obtenir un maximum d’informations. Elle peut être du type : « Comment se passe votre début de grossesse ? », ou « Vous me parlez de crampes, dans quelles circonstances cela vous arrive-t-il ? » L’intonation est alors interrogative et invite à l’expression. N’hésitez pas à rester silencieux un instant, ne serait-ce que pour laisser le temps nécessaire à votre cliente pour réfléchir et vous répondre. Vous éviterez ainsi de donner l’impression de faire les questions et les réponses. Votre proposition sera alors ressentie comme une solution simple et sûre à des problèmes clairement identifiés.
Vérifiez avant de proposer
Il est possible que votre cliente utilise ou ait déjà utilisé l’homéopathie. Posez donc toujours la question suivante : « Avez-vous déjà pris quelque chose pour essayer de vous soigner ? », ou « Qu’avez-vous comme médicaments chez vous ? » La réponse vous évitera de proposer un traitement déjà utilisé. Utilisez les mots, expressions et vécu de votre cliente.
En vous parlant de ses troubles, votre cliente vous a apporté des indices et donné des éléments de son vécu comme le moment d’apparition des symptômes, leur durée et/ou leur importance, à vous de les utiliser après les avoir analysés. Sachez reformuler la plainte, c’est-à-dire synthétiser ce qui a été dit et obtenir un accord, puis proposer, en s’appuyant sur sa spécificité, un conseil dès lors adapté : « Vous m’avez dit que vous souffriez de bouffées de chaleur. Je vous conseille donc des granules de Lachesis 7 CH. C’est simple, vous placez trois granules sous la langue et vous laissez fondre. »
DOCUMENTEZ-VOUS
INTERNET
Sous la responsabilité scientifique d’un médecin homéopathe, ce site consacré à l’homéopathie mais aussi à la phytothérapie traite chaque mois d’un thème particulier. Dans la rubrique « Archives » se trouvent plusieurs dossiers concernant les femmes : syndrome prémenstruel, cystites, insuffisance veineuse et grossesse. L’essentiel sur la pathologie, les facteurs favorisants, les conseils pratiques à associer est décrit. Les principaux remèdes se rapportant aux différents troubles sont mentionnés. Les informations sont succinctes mais pertinentes : indications, modalités d’aggravation et d’amélioration, posologie. Parfait pour les néophytes qui veulent débuter dans le conseil homéopathique.
LIVRES
Homéofemme
Drs Charles-André Pigeot et Jean-Manuel Tétau, éditions Hachette, collection « Homéoguide »
Ce guide grand public très complet peut également être une aide précieuse pour le conseil du pharmacien. Composé de trois chapitres principaux (syndrome prémenstruel, grossesse, ménopause), ce livre très complet sur les différents symptômes rencontrés par les femmes à certains moments clés de la vie propose toute une palette de remèdes homéopathiques. Sans se substituer à l’homéopathe, il permet toutefois de soulager bien des désagréments. Ce guide avant tout très pratique est complété par quelques conseils diététiques et phytothérapiques. Tout au long de l’ouvrage, des « avertissements » mis en exergue cadrent les limites du conseil homéopathique.
Homéopathie. Un atout pour la médecine
Dr Jean-Marie Chabanne, éditions Atlantisciences
Au sein de ce livre qui traite de façon très pratique l’ensemble de toutes les pathologies courantes, un chapitre est consacré aux affections gynécologiques : règles douloureuses, leucorrhées, aménorrhée… Emaillé de cas cliniques, l’ouvrage est très accessible aux non-initiés à l’homéopathie. Le propos est toujours clair et réaliste.
Les limites de l’homéopathie sont clairement exposées et le traitement allopathique est le plus souvent évoqué avec son intérêt et ses effets secondaires.
L’homéopathie, pour bien vivre la ménopause
Dr Evelyne Majer-Julian, éditions Similia, collection « Pratique clinique »
Très complet, ce livre passe en revue tous les troubles fonctionnels liés à la ménopause et les remèdes homéopathiques s’y rapportant.
Des bouffées de chaleurs aux répercussions psychologiques, en passant par les troubles de la sexualité : à chaque désagrément correspond une liste de souches particulièrement détaillées.
Le dernier chapitre dédié aux complications de la ménopause, dont l’ostéoporose et les accidents cardiovasculaires, regorge de conseils de prévention.
Les troubles du rythme des règles
Les cycles peuvent être raccourcis ou excessivement longs, ou encore irréguliers. Le traitement demande presque toujours l’avis d’un médecin.
-> Règles tardives lorsqu’une congestion circulatoire est suspectée et en l’absence de grossesse : une dose de Lachesis en 15 CH.
-> Plus de règles du tout pendant plusieurs mois, puis cycles beaucoup trop courts : l’irrégularité des cycles touche souvent les femmes en périménopause et leur traitement relève de l’analyse d’un gynécologue.
-> Cycles irréguliers chez la jeune fille durant la première année de menstruations : aucun traitement n’est nécessaire.
Folliculinum et syndrome prémenstruel
Fabriqué à partir de l’oestrone sécrétée par les ovaires, Folliculinum est un remède fiable dans les syndromes prémenstruels (SPM). Les hautes dilutions freinent les sécrétions oestrogènes alors que les basses dilutions ont un effet inverse activateur. En raison de l’hyperoestrogénie relative affectant les syndromes prémenstruels, Folliculinum doit être pris en 15 ou en 30 CH. En pratique, il est administré le 8e ou le 20e jour du cycle (pics oestrogènes pour un cycle de 28 jours) et 3 jours avant la date présumée des règles. L’amélioration sur l’ensemble du syndrome se constate dès le 2e ou 3e cycle.
– Quand conseiller Folliculinum ?
-> Lorsque le SPM comprend à la fois des signes psychologiques, une symptomatologie mammaire et des douleurs diverses (dont céphalées).
-> Lorsque le symptomatologie se répète à chaque cycle.
-> Lorsque les symptômes cessent avec la survenue des règles.
-> Lorsque ces symptômes sont uniquement fonctionnels.
Prévenir les récidives
Les conseils hygiénodiététiques sont primordiaux pour éviter les récidives.
-> boire au moins 1,5 l d’eau par jour,
-> ne jamais se retenir d’uriner,
-> ne pas porter de vêtements trop serrés favorisant la macération,
-> lutter contre la constipation,
-> vider la vessie après les rapports sexuels si une corrélation est établie entre les rapports sexuels et les cystites,
-> faire sa toilette intime et s’essuyer toujours d’avant en arrière pour éviter de ramener des germes fécaux vers le méat urinaire.
Le sevrage
Pour assurer un sevrage confortable et éviter un tarissement parfois tardif de la lactation, trois remèdes homéopathiques sont classiquement associés à l’arrêt progressif de l’allaitement :
-> Pulsatilla 15 CH : 1 dose d’emblée.
-> Calcarea carbonica 5 CH : 3 granules le matin jusqu’à l’arrêt de la lactation,
-> Lac caninum 5 CH : 3 granules le soir jusqu’à l’arrêt de la lactation.
Il est impératif de toujours effectuer le sevrage progressivement. Débuter l’introduction des biberons environ un mois avant la reprise du travail. Remplacer chaque semaine une tétée (voire deux) par un biberon, qui sera donné de préférence par une personne autre que la mère.
Ostéoporose : cap sur la prévention
Principale complication de la ménopause due à la baisse d’oestrogènes, l’ostéoporose n’est pas pour autant une fatalité pour toutes les femmes. En dehors du THS (traitement hormonal substitutif), sa prévention repose sur :
-> l’éviction des facteurs de risque exogènes tels le tabac et l’alcool ;
-> l’exercice physique régulier (3 à 5 heures de marche par semaine) ;
-> un apport nutritionnel suffisant en calcium, la dose optimale recommandée étant de 1 500 mg par jour chez la femme ménopausée ;
-> un apport suffisant de vitamine D ;
-> la prise régulière de sels calcaires : Calcarea phosphorica 4 CH, Calcarea fluorica 4 CH, Calcarea carbonica 4 CH, aa qsp 60 ml :
15 gouttes par jour.
Des questions sur les tests de lecture et la validation de votre DPC ?
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