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Les peaux jeunes à problèmes
EN PRATIQUE : LA PEAU DE L’ADOLESCENT
AU COMPTOIR : « J’ai trop de boutons sur le visage »
« Je fais régulièrement des gommages pour purifier ma peau, j’applique chaque soir un coton d’alcool sur les imperfections, je ne mange ni aliments gras ni chocolat et cela ne change rien, j’ai toujours des boutons sur la figure. »
Votre réponse
« Dans un premier temps, stoppez les gommages et le tamponnage de vos lésions qui ont tendance à irriter davantage votre peau. Débarrassez-la en douceur de l’excès de sébum et des impuretés avec ce gel nettoyant. Appliquez ensuite matin et soir cette crème régulatrice et veillez à ne pas triturer les lésions.
Enfin, avant de proscrire le chocolat et la charcuterie connus pour leur mauvaise réputation, il faut savoir que les poussées de boutons sont liées à un phénomène complexe et qu’un régime strict n’a jamais fait disparaître ces imperfections. »
Du comédon au nodule
A l’adolescence, la production de sébum augmente. Cet afflux provoque une dilatation du canal pilosébacé. Parallèlement, l’orifice de ce canal peut se rétrécir et empêcher l’évacuation normale du sébum à la surface. Plus l’acné arrive tôt, plus elle risque d’être importante.
Les lésions de l’acné peuvent être rétentionnelles : ce sont les comédons fermés ou points blancs qui peuvent évoluer vers des comédons ouverts (points noirs) situés dans les orifices des follicules sébacés. Leur nom est simplement dû au noircissement des graisses oxydées par l’air.
Elles peuvent aussi être inflammatoires sous forme de papules, pustules, nodules ou kystes. Les papules sont des élevures rouges et fermes. Les pustules sont un soulèvement épidermique plus gros contenant du pus. Les nodules sont des lésions rouges violacées profondes mêlant pus et sébum.
Les kystes sont des lésions inflammatoires résultant de la réunion de plusieurs nodules.
Trois questions incontournables
– « Suivez-vous un traitement médicamenteux (corticoïdes, lithium, contraceptifs…) ? »
– « Allez-vous au soleil régulièrement ? »
– « Quel type de soins cosmétiques appliquez-vous ? »
Conduite à tenir
Elle se fait en deux temps : d’abord la toilette suivie de l’application de soins.
– La toilette
Il s’agit du geste indispensable. Son rôle est de débarrasser matin et soir en douceur la peau du sébum, de la sueur, des bactéries et des salissures.
-#gt; Eviter les soins contenant alcool et savon ordinaire.
-#gt; Proscrire l’usage de brosses et produits abrasifs.
-#gt; Se laver les mains avant la toilette du visage.
-#gt; Bien insister sur les zones à imperfections.
En complément, afin d’affiner le grain de peau, proposer une fois par semaine l’application d’un soin exfoliant contenant des microbilles. Masser les zones médianes du visage humidifié par mouvements circulaires en évitant le contour des yeux.
Les masques purifiants à base de kaolin, talc, argile sont également recommandés une fois par semaine. En formant à la surface une couche uniforme (laisser poser puis rincer en douceur), ils absorbent les impuretés.
– Les soins complémentaires
Les produits assainissants et séborégulateurs préviennent la kératinisation, limitent la prolifération bactérienne et l’état inflammatoire tout en corrigeant la qualité du sébum.
Matin et/ou soir, proposer l’application sur une peau sèche et propre :
– d’un gel ou gel-crème de texture non grasse aux jeunes hommes ;
– d’une crème traitante et apaisante enrichie en actifs matifiants qui camoufle l’aspect brillant de la peau.
Attention aux soins contenant des AHA (alphahydroxyacides) et BHA (bêtahydroxyacides). A basse concentration, ces actifs sont hydratants et, à plus forte concentration, ils réduisent la cohésion intercornéocytaire et facilitent la régression des comédons. Du fait de leur pH acide, ces produits ne sont pas toujours parfaitement tolérés, notamment par les peaux sensibles et déjà irritées.
– La panoplie idéale
Tout adolescent doit avoir dans sa trousse de toilette un gel moussant et une crème hydratante séborégulatrice, non comédogène. Peuvent s’ajouter un correcteur de teint pour masquer les imperfections, un masque et/ou un gommage et en été une crème solaire non grasse.
A éviter
-#gt; Le savon de Marseille, malgré sa connotation écologique et naturelle, développe au contact de l’eau un pH basique, irritant et desséchant pour la peau.
-#gt; La trituration des lésions.
-#gt; Les soins kératoréducteurs, kératolytiques avant une exposition solaire.
-#gt; Les produits « cache-boutons » teintés et comédogènes. Il s’agit dans leur grande majorité de produits vendus en grande surface.
-#gt; Les laits 2 en 1, les huiles démaquillantes, les produits de toilette pour bébé, les crèmes trop riches en lipides qui laissent en surface un résidu gras et obstruent un peu plus les pores.
-#gt; Les nettoyages de peau trop fréquents (une fois tous les 15 jours) chez l’esthéticienne. Le rythme idéal se limite à un soin par mois.
POUR APPROFONDIR : Les mécanismes qui aboutissent à l’acné
FORMATION DU COMÉDONL’acné est une maladie du follicule pilosébacé. Elle se localise là où la concentration en glandes sébacées est la plus élevée. Trois composantes interviennent dans son déclenchement.
L’hyperséborrhée
La glande sébacée est sous l’influence de la testostérone. La 5-alpharéductase la transforme en dihydrotestostérone (DHT), à l’origine de la synthèse de sébum.
Plusieurs facteurs perturbent ce mécanisme normal.
-#gt; L’activité excessive des enzymes intervenant dans le métabolisme de la testostérone aboutit à la surproduction de DHT.
-#gt; Une hypersensibilité et/ou une augmentation du nombre de récepteurs aux androgènes s’y ajoutent.
-#gt; La production de sébum est alors accélérée, provoquant l’aspect luisant et gras de la peau et des cheveux.
Cette modification quantitative du sébum s’accompagne d’un changement qualitatif : le sébum s’enrichit en squalène qui s’oxyde, devient visqueux et contribue à la formation de comédons.
L’hyperkératinisation du follicule pileux
Les parois du canal folliculaire reliant la glande sébacée à la surface de la peau s’épaississent et aboutissent à la formation d’un véritable bouchon (microcomédons) qui obstrue l’ouverture du canal pilosébacé et empêche l’évacuation du sébum.
Ce phénomène d’hyperkératinisation semble lié entre autres à :
-#gt; une anomalie du métabolisme des androgènes ;
-#gt; une modification du sébum (diminution de la concentration en acide linoléique) ;
-#gt; l’oxydation du squalène ;
-#gt; une augmentation in situ de cytokines pro-inflammatoires.
La rétention du sébum à l’intérieur du follicule pilosébacé donne naissance à deux types de lésions rétentionnelles : le comédon fermé, ou microkyste (« point blanc »), et le comédon ouvert, ou « point noir ».
La prolifération bactérienne
Dans le pore obstrué, un bouleversement de la flore épidermique se produit. Levures (Pityrosporum ovale) et germes (Staphylococcus epidermis…) colonisent les microkystes. Propionibacterium acnes, bactérie anaérobie, trouve dans la glande sébacée un milieu lipophile idéal pour proliférer. Elle est essentielle dans le développement des lésions inflammatoires.
-#gt; Elle produit des lipases qui hydrolysent les triglycérides du sébum, ce qui aboutit à la formation d’acides gras libres à activité pro-inflammatoire.
-#gt; Elle libère des médiateurs entretenant la réaction inflammatoire, provoquant une dilatation des vaisseaux sanguins (aspect rouge des lésions).
-#gt; Elle active la libération d’enzymes (protéases et hyaluronidases) qui dégradent la paroi du follicule.
Au moment où la paroi du follicule pilosébacé cède et que la réaction inflammatoire se déclenche, le comédon se transforme en papule, pustule puis nodule voire en kyste.
EN PRATIQUE : L’ACNÉ SÉVÈRE SOUS TRAITEMENT
AU COMPTOIR : « La prise d’isotrétinoïne par voie orale dessèche énormément ma peau »
« Je prends depuis 15 jours de l’isotrétinoïne. Les résultats sont spectaculaires mais mon visage me tiraille. »
Votre réponse
« L’isotrétinoïne assèche la peau. Cette crème à la fois réparatrice et hydratante va atténuer les sensations d’inconfort. Pensez également à hydrater vos lèvres et vos yeux avec des produits spécifiques… »
Une barrière cutanée modifiée
Sous isotrétinoïne, la peau devient rugueuse, se dessèche et est très sensible aux agents irritants (eau calcaire, soleil, savon). Le patient se plaint de tiraillements, d’un manque de souplesse, de rougeurs diffuses et parfois d’un état desquamatif.
– Action sur la glande sébacée
L’isotrétinoïne par voie orale induit une atrophie des glandes sébacées en inhibant leur prolifération, leur différenciation et la production de sébum.
Ces perturbations entraînent une modification de la couche lipidique de surface et une diminution des triglycérides et des squalènes.
– Action sur la couche cornée
La molécule limite la prolifération des kératinocytes et participe à la constitution d’un épithélium non kératinisant. A cela s’ajoute une diminution de la cohésion intercornéocytaire.
L’ensemble de ces modifications provoque une augmentation du passage transépidermique de l’eau, une disparition du film hydrolipidique de surface et une sensibilité accrue aux ultraviolets.
Topiques antiacnéiques
La majorité des traitements topiques à visée antiacnéique sont eux aussi plus ou moins irritants.
Le peroxyde de benzoyle peut provoquer des rougeurs, les solutions hydroalcooliques d’antibiotiques sont desséchantes et les rétinoïdes entraînent une desquamation parfois importante. Il est donc nécessaire d’appliquer chaque matin un soin apaisant (le traitement est plutôt prescrit le soir). Et même pour les hommes !
POUR APPROFONDIR : Les actifs des soins accompagnateurs de l’acné
Les restructurants
Ils luttent contre la déficience en lipides intercornéocytaires. Encore appelées « contretypes des lipides épidermiques », ces substances lipophiles s’insèrent au niveau du ciment intercellulaire. Ils renforcent ainsi les membranes cellulaires et forment à leur surface un film protecteur qui limite la perte insensible en eau.
Les céramides sont essentiels à la cohésion et à l’étanchéité de la couche cornée. Les acides gras essentiels issus d’huiles végétales entrent dans la composition des phospholipides des membranes cellulaires et agissent directement sur la régulation de la perméabilité cutanée.
Les stérols (cholestérol) ont la capacité de s’insérer au niveau des bicouches lipidiques.
Les filmogènes
Ils réparent le film hydrolipidique altéré et améliorent la souplesse et le confort cutané : squalanes, beurre de karité, cire d’abeille, huile de bourrache, de germe de blé, glycoprotéines.
Les humectants
L’allantoïne, les polyols, l’hyaluronate de sodium ont la capacité de fixer l’eau ce qui permet de réhydrater durablement la couche cornée.
Les apaisants
Ils calment les sensations d’irritation, de tiraillement et luttent contre les rougeurs. Ce sont les eaux thermales, l’eau de Cauterets, l’abyssine d’origine marine, l’alphabisabolol, l’énoxolone, l’allantoïne…
EN PRATIQUE : L’ACNÉ ET LE SOLEIL
AU COMPTOIR : « Chic, le soleil va faire disparaître mes boutons ! »
« Je pars au soleil dans quelques jours. Je veux une protection faible car j’ai vraiment envie de bronzer. Et puis, comme le soleil atténue les boutons, je vais arrêter mon traitement antiacnéique pendant les vacances. Je ne veux pas m’embêter avec des médicaments. »
Votre réponse
« Ah les vacances, quel bonheur ! Mais méfiez-vous tout de même. Le soleil agit comme une bombe à retardement. Les lésions s’atténuent au début puis s’accentuent à l’automne. Le fait d’appliquer régulièrement un produit disposant d’un indice de protection de 30 voire 60 protège votre peau des rayons tout en vous procurant un léger hâle. A priori, il n’est pas question d’arrêter votre traitement, sauf si les médicaments que vous prenez risquent de provoquer une réaction cutanée au soleil. »
Conduite à tenir
-#gt; Questionner sur le traitement médicamenteux : de nombreuses molécules sont photosensibilisantes. Il est parfois nécessaire de penser à arrêter le traitement avant le début de l’exposition.
-#gt; Proposer un photoprotecteur efficace à la fois contre les UVA et les UVB, de coefficient élevé (au moins SPF 30), si possible sans parfum afin d’éviter tout risque d’irritation ou de photosensibilisation.
-#gt; La texture gel-crème convient aux peaux grasses à tendance acnéique.
-#gt; La présentation sous forme de spray est recommandée aux hommes, aux sportifs et est adaptée aux pilosités importantes.
-#gt; Appliquer le produit (sans oublier le nez, le dessus des oreilles, les lèvres) 15 à 30 minutes avant l’exposition solaire puis environ toutes les deux heures pendant la durée du bain de soleil.
-#gt; Expliquer que les nouvelles générations de photoprotecteurs s’étalent facilement. De plus, elles ne laissent pas de traces blanches sur la peau.
-#gt; Signaler qu’une protection s’avère indispensable même en présence de nuages. Ces derniers laissent passer près de 80 % des rayons UV. Ils atténuent par ailleurs l’effet des infrarouges ce qui incite à une surexposition par suppression du « signal d’alarme calorique ».
Se méfier également de la réverbération (sable, neige…) sous un chapeau ou un parasol, le risque de coup de soleil existe aussi.
-#gt; Eviter l’exposition entre 12 et 16 heures.
-#gt; Rappeler que tee-shirt et chapeau font partie de la panoplie de base pour réaliser une protection adéquate contre les UVB.
-#gt; Prévenir le patient du risque accru de pigmentation (de surcroît chez les peaux mates) par le soleil, fréquent au niveau des lésions cicatricielles des acnés nodulokystiques.
-#gt; Proscrire l’application d’un traitement kératolytique avant l’exposition.
Traitements de fond antiacnéiques
Certaines molécules à visée antiacnéique entraînent des réactions cutanées à type de photosensibilisation. Les éruptions sont caractéristiques.
-#gt; Elles touchent les zones photoexposées : visage, nuque, décolleté, avant-bras, dos des mains, sommet des oreilles.
-#gt; Elles respectent le plus souvent les parties couvertes par les vêtements, par la montre ou peu exposées.
-#gt; Elles sont déclenchées et rythmées par l’exposition solaire, pour des doses parfois modérées d’ultraviolets.
– Antiacnéiques locaux
Le traitement peut être poursuivi si l’exposition solaire est réduite au minimum (chapeau, crème et rythme des applications ajusté).
-#gt; En cas d’exposition exceptionnelle (une journée à la mer), ne pas appliquer l’antiacnéique la veille, le jour même et le lendemain ou privilégier les applications en fin de journée.
– Antiacnéiques oraux
Idéalement, la mise à l’ombre doit être stricte. Une éviction solaire partielle peut ne pas suffire, d’autant que le phototype est clair et le degré d’ensoleillement élevé.
Si ce n’est pas possible :
-#gt; suspendre le traitement oral au moins 15 jours avant le début de l’exposition.
-#gt; protéger la peau avec un photoprotecteur adapté dès le matin, en évitant si possible les heures de forte exposition aux rayons solaires.
POUR APPROFONDIR : Acné, ultraviolets et lumière visible
Le soleil a tendance à améliorer puis aggraver l’état cutané des peaux acnéiques. Deux mécanismes sont incriminés.
– Les rayons ultraviolets
Les UVB en particulier provoquent un épaississement de l’épiderme.
Ce processus, qui est un moyen de défense mis en place pour se protéger de l’agression solaire, favorise secondairement la rétention des cellules dans le follicule pilosébacé.
Incrustés en profondeur et passagèrement invisibles, dissimulés sous le hâle, les microkystes ressurgissent à la rentrée.
– La lumière visible
La lumière visible joue également un rôle dans l’« amélioration estivale » de l’acné. Propionibacterium acnes libère des porphyrines qui absorbent l’énergie lumineuse dans le visible. Après irradiation, on observe une photoexcitation des porphyrines bactériennes, une production d’oxygène singulet et la destruction de la population bactérienne intrafolliculaire.
EN PRATIQUE : L’ACNÉ PHYSIOLOGIQUE
AU COMPTOIR : « A 3O ans, j’ai toujours de petites imperfections sur le visage »
« J’ai dépassé la période adolescente et malgré cela ma peau n’est pas nette. J’ai régulièrement des petits boutons au niveau du front et des maxillaires. »
Votre réponse
« Ces petites imperfections vont s’atténuer grâce à une toilette douce associée à une crème hydratante anti-imperfections qui va homogénéiser votre grain de peau et resserrer les pores. N’appliquez surtout pas de fond de teint ou de poudre comédogènes. »
Manifestations cliniques
L’acné physiologique regroupe les imperfections cutanées des femmes de 20 à 35 ans. Son aspect clinique diffère de l’acné polymorphe juvénile.
-#gt; Elle apparaît sur tous les types de peaux : peaux grasses, mixtes, normales et mêmes déshydratées.
-#gt; Elle se localise surtout au bas du visage : région mandibulaire, sous-maxillaire et menton.
-#gt; Les manifestations sont peu inflammatoires.
-#gt; L’acné survient après la période de l’adolescence, que la patiente ait été ou non acnéique.
Facteurs incriminés
Les poussées, rythmées par le cycle menstruel, sont plus fréquentes en cas de fatigue, de stress, de sommeil de mauvaise qualité, de prise de benzodiazépines, d’utilisation quotidienne de fond de teint. Le tabac semble également jouer un rôle.
Les mauvais gestes
Minime, cette acné est mal supportée par les femmes sorties de l’adolescence qui refusent que leur peau les « y reconduise ». Afin d’atténuer l’ensemble de ces manifestations inesthétiques, elles utilisent de manière répétée des cosmétiques souvent inadaptés (masques, exfoliants agressifs 3 à 4 fois par semaine, lotions alcoolisées). Elles ont également tendance à triturer les boutons, une manipulation qui entraîne des excoriations avec à la clé des cicatrices pigmentées ou atrophiques.
Conduite à tenir
-#gt; Procéder à une toilette douce à l’aide d’un lait démaquillant rincé à l’eau ou combiné avec un tonique astringent purifiant. Alterner avec un gel nettoyant profond que l’on applique en insistant bien sur le front, le nez, les maxillaires, en évitant le contour de l’oeil. Rincer à l’eau claire.
-#gt; Appliquer matin et soir une crème non comédogène, hydratante et enrichie en actifs antibactériens, kératolytiques, antioxydants.
-#gt; Le fond de teint, la poudre et le blush doivent être non comédogènes. Il est possible d’assécher et de camoufler les imperfections avec un stick de teinte beige.
-#gt; Une protection solaire est nécessaire pendant la période estivale.
-#gt; Si les imperfections persistent, un traitement par voie orale à base de tétracyclines, d’oestroprogestatifs (progestérones de 3e génération ou acétate de cyprotérone), de zinc est recommandé.
POUR APPROFONDIR : Savoir repérer l’acné médicamenteuse
L’acné médicamenteuse présente des aspects sémiologiques qui la distinguent de l’acné polymorphe juvénile.
Son apparition débute en quelques jours voire plusieurs semaines, dépend de l’ancienneté du traitement et de la posologie. Elle se caractérise par un aspect papulopustuleux. Elle régresse plus ou moins rapidement à l’arrêt du médicament incriminé.
Les médicaments identifiés comme responsables sont nombreux.
– Hormonothérapie
La corticothérapie, les androgènes, les stéroïdes anabolisants, les progestatifs de synthèse peuvent être incriminés. En ce qui concerne les progestatifs, ceux de première génération (lynestrénol, noréthistérone, norgestriénone) et dans une certaine mesure ceux de seconde génération (lévonorgestrel, norgestrel) sont androgéniques. Les progestatifs de troisième génération (désogestrel, gestodène, norgestimate) sont considérés comme étant à faible activité androgénique.
– Vitamines
La vitamine B12 et la vitamine D à haute dose sont concernées.
– Antituberculeux
Une acné peut survenir surtout avec l’isoniazide.
– Antiépileptiques
Le phénobarbital et la phénytoïne sont souvent en cause.
– Psychotropes
Le lithium, le diazépam, la phénothiazine, l’halopéridol, l’imipramine, la maprotiline et la miansérine sont responsables d’acné.
– Immunomodulateurs
En cause : la ciclosporine, l’azathioprine, la thio-urée et le thio-uracile.
– Divers
L’isotrétinoïne par voie orale peut provoquer une poussée d’acne fulminans.
La quinine, les inhibiteurs calciques peuvent aussi entraîner de l’acné.
EN PRATIQUE : LE CAMOUFLAGE DES IMPERFECTIONS
AU COMPTOIR : « Ma peau a quelques imperfections, je souhaite les dissimuler »
« J’aimerais bien me maquiller plus souvent mais j’ai souvent des boutons. Connaissez-vous un fond de teint qui pourrait me convenir ? »
Votre réponse
« Vous avez à votre disposition des crèmes teintées, des poudres légères et des sticks correcteurs très bien tolérés, pas du tout occlusifs et non comédogènes. Ils sont de plus très pratiques à utiliser. »
Trois questions incontournables
-#gt; « Réalisez-vous un démaquillage minutieux après l’application d’un fond de teint ? »
-#gt; « Comment appliquez-vous votre crème couvrante ? »
-#gt; « Avez-vous déjà utilisé un stick correcteur à deux couleurs ? »
Les règles de base
Quel que soit le degré de sévérité de l’acné, opter pour un maquillage léger et harmonieux. Un camouflage épais augmente les reliefs, accroche le regard et donne un résultat irrégulier.
Avant de procéder au maquillage, éliminer soigneusement les impuretés, vaporiser une eau thermale, sécher la peau délicatement puis proposer une base hydratante non comédogène :
-#gt; à visée matifiante, absorbant l’excès de sébum (meilleure tenue du maquillage) dans le cas d’acné non traitée ou sous traitement médicamenteux non irritant ;
-#gt; à visée adoucissante, pour diminuer la sensibilité cutanée dans le cas d’acné sous traitement médicamenteux irritant. Cette étape terminée, pulvériser de l’eau thermale à 20 cm du visage.
La conduite à tenir
– Face à des imperfections légères
-#gt; Unifier le teint en appliquant simplement une crème teintée non grasse.
-#gt; Recommander les couleurs sable et ivoire aux carnations rousses et claires. Le doré, le beige et le hâlé conviennent aux peaux mates.
– Face à une acné modérée
-#gt; Unifier le teint avec une crème teintée sans huile puis utiliser une crème compacte teintée sans huile (de couleur adaptée à la carnation) sur les boutons, en tapotant du bout des doigts.
-#gt; Les crayons duo vert/ beige ou le stick beige s’utilisent avant ou après le maquillage pour les retouches. Le vert « neutralise », le rouge et la teinte beige masquent l’imperfection.
-#gt; Fixer le maquillage et matifier à l’aide d’une poudre légère.
– Face à une acné sévère
Etaler à l’aide d’une éponge humidifiée une crème compacte teintée sans huile sur l’ensemble du visage, puis tapoter du bout des doigts cette même crème sur les boutons.
POUR APPROFONDIR : Maquillage et acné cosmétique
Identifiée en 1972, l’acné cosmétique concerne essentiellement la femme et touche la face, plus particulièrement les joues ou les pommettes.
Deux réactions
-#gt; Après plusieurs semaines ou mois d’application de topiques, le nombre de petits comédons fermés augmente. On parle de comédogénicité. La comédogénicité dépend de la présence de substances dites comédogènes, de leur concentration, de la galénique (texture riche) ou des excipients choisis. Pour les peaux qui ont déjà une tendance acnéique, il est recommandé de privilégier les gammes non comédogènes proposant des textures non grasses, des fonds de teint où les huiles sont remplacées par des dérivés de silicone (cyclométhicone, diméthicone).
-#gt; Dans les premières semaines d’utilisation peut survenir une irritation avec apparition de papules et pustules. Il s’agit d’une folliculite. Comédogénicité et induction de folliculite sont désignées sous le terme d’« acnégénicité ».
EN PRATIQUE : LES SOINS AU MASCULIN
AU COMPTOIR : « J’ai peur d’écorcher mes boutons en me rasant »
« Comment puis-je me raser avec tous ces boutons ? J’applique régulièrement une lotion alcoolisée après le rasage mais ils ne disparaissent pas. »
Votre réponse
« La présence de boutons ou de petites lésions rend l’étape du rasage parfois difficile. Lavez d’abord votre peau avec ce gel nettoyant doux. Pour vous raser, étalez cette mousse spécifique. Onctueuse et assainissante, elle calme les irritations. Ne vous frictionnez pas avec une lotion alcoolisée qui va agresser et dessécher davantage votre peau. En revanche, utilisez ce gel hydratant protecteur. »
Les androgènes
Dès la puberté, les androgènes sont responsables :
-#gt; du développement du système pileux (10 000 à 20 000 poils au niveau du visage), ce qui expose aux problèmes de poil incarné, de prurit, de folliculite ;
-#gt; de l’augmentation de la sécrétion sébacée (3 mg pour 10 cm2 de surface cutanée chez l’homme contre 1,5 mg chez la femme). Elle donne à l’état cutané un aspect gras ou mixte. Les orifices des follicules pilosébacés sont plus dilatés et la présence d’imperfections plus fréquente.
Les habitudes
Les habitudes de soins et d’hygiène moins développées qu’au féminin expliquent la fréquence des altérations de la surface de la peau.
Quotidiennement, les hommes agressent leur peau avec l’étape du rasage. Mécanique ou électrique, celui-ci détruit en partie le film hydrolipidique, barrière protectrice contre les agressions extérieures. Il entraîne des tiraillements et des sensations d’inconfort. La répétition des microtraumatismes favorise par ailleurs la multiplication de germes tels que Staphylococcus aureus, d’où l’apparition d’inflammation et parfois d’infection.
L’étape du rasage
Elle dure cinq à dix minutes par jour et la peau à imperfections a besoin de gestes doux et de soins adaptés.
– Premier acte
Masser par mouvements circulaires le visage et le cou, matin et soir avec un gel nettoyant enrichi en actif antibactérien.
– Deuxième acte
Utiliser une mousse pour peaux à problèmes (l’étaler sur une peau humide), composée d’actifs assainissants et émollients, dotée d’un parfum hypoallergénique.
Sa vocation : limiter la prolifération des germes accompagnant les infections liées aux microcoupures, assouplir les poils les plus durs, protéger la peau du rasoir et faciliter le passage de la lame.
– Troisième acte
Se raser dans le sens du poil. Passer la lame sous un jet d’eau chaude et renouveler régulièrement ce geste au cours du rasage.
– Quatrième acte
Rincer la peau à l’eau fraîche (effet astringent et vasoconstricteur) sans oublier l’arrière des oreilles. Terminer par une pulvérisation d’eau thermale apaisante. Puis sécher la peau en la tamponnant délicatement.
– Cinquième acte
Etaler une émulsion fluide ou un gel hydratant. L’apport d’éléments hydratants, cicatrisants, apaisants permet de restructurer la peau agressée.
Les soins complémentaires
-#gt; Réaliser une fois par semaine un soin exfoliant et désincrustant seulement si la peau n’est pas irritée.
-#gt; Appliquer une fois par semaine un masque astringent et purifiant pour faciliter l’absorption des excès de sébum. Pour les peaux sensibles, proposer un masque apaisant et hydratant.
POUR APPROFONDIR : La pseudo-folliculite de la barbe
La folliculite correspond à une inflammation parfois suppurée du follicule pilosébacé, le plus souvent d’origine infectieuse. La pseudo-folliculite de la barbe se caractérise par des pustules de petite taille, acuminées, dont l’extrémité allongée se termine en pointe fine, centrée par un poil. Un traitement antiseptique ou un antibiotique local facilitent leur disparition. Il est important pendant une semaine ou deux de stopper le rasage. Après le traitement, adopter un rasage dans le sens du poil, deux fois par semaine avec une mousse assainissante. Continuer à appliquer localement sur les boutons une lotion ou un gel anti-inflammatoire, antiseptique.
COMMUNIQUEZ ! LES PEAUX JEUNES À PROBLÈMES
DES IDÉES DE VITRINES
Les boutons sont indéniablement utiles sur les vêtements. On les apprécie aussi sur les machines, même s’ils compliquent parfois les choses. En revanche, sur le visage, c’est non, non et non ! Faites-le savoir.
Réalisation : 4 heures
Les fournitures
– Rideaux unis de couleur vive et rose satiné
– Boutons de différentes tailles
– Assiettes en carton coloré
– Baguettes de bois
– Pots de fleurs
– Canson épais
– Fil de nylon
– Ficelle
– Quatre plots
Les slogans
– « Boutons, disparaissez ! »
– « La guerre aux boutons »
– « Opération peau nette »
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Trois espaces distincts dans l’officine
Les soins pour peaux à problèmes appartiennent à trois univers distincts géographiquement dans l’officine : l’espace de médication familiale à forte notoriété, l’espace conseil en zone arrière et la dermocosmétique en libre accès. A vous de jouer les virtuoses en associant les produits appartenant à chacun de ces univers.
Derrière le comptoir
Les produits dermatologiques antiacnéiques de forte notoriété seront placés dans la zone « dermatologie » du rayon de médication familiale.
Les références exposées sont choisies en fonction de trois principaux critères : efficacité, notoriété, volume de vente. Veillez à leur réserver une place plus importante à certaines périodes de l’année en fonction du type de clientèle. Par exemple, si vous êtes situé dans une zone de facultés, une opération « visibilité maximale » à la rentrée et au printemps peut être la bienvenue. Réduisez en revanche l’exposition de mai à septembre. Respectez toutefois la règle d’un facing de 30 cm au moins par produit et d’un minimum de trois unités de la même référence. A l’inverse, attention au « surfacing » inutile qui non seulement lasse le client et ne fait pas vendre, mais s’effectue toujours au détriment d’autres produits. Contentez-vous de réserver une demi-étagère aux produits antiacnéiques. Proposez un balisage clair avec une réglette « contre l’acné » ou « assainir la peau ».
En zone arrière
Certains produits pour peaux à problèmes se placent dans la zone conseil arrière. Soit il s’agit de références à faible rotation qu’il faut néanmoins avoir en stock car ils sont prescrits par des dermatologues, soit il s’agit de produits sélectionnés si possible en concertation avec l’ensemble de l’équipe officinale selon des critères d’efficacité, de facilité d’approvisionnement et de prix. Idéalement, ils font l’objet d’un argumentaire écrit sous forme de fiche. Construisez un tableau avec les trois critères d’entrée suivants : caractéristiques, propriétés et « avantages clients ». Attention, argumenter n’est pas la simple restitution d’un argumentaire appris par coeur mais son adaptation ! Modulez le contenu de la fiche en fonction des symptômes de votre client et de ses motivations.
Dans l’espace clients
Les soins nettoyants restent au premier rang de la dermocosmétique depuis des années. Mettez en évidence votre offre sur le segment des peaux jeunes qui représente un segment officinal par excellence. Usez des stop-rayons avec des arguments explicatifs comme « assainir sans agresser », en fonction des propriétés des produits exposés. Un bon moyen également d’attirer l’attention de vos clients sur votre compétence dans ce domaine : la vitrine et les fiches conseil.
Confectionnez des fiches personnalisées à remettre lors d’une ordonnance pour des produits antiacnéiques, ou lors d’une demande conseil, ou encore de l’achat spontané d’un produit spécifique en dermocosmétique ou en médication familiale.
LES MOTS POUR CONVAINCRE : La mère, l’adolescent et le pharmacien
Conseiller un adolescent boutonneux cristallise deux difficultés : sa mère, souvent plus inquiète que lui, et la quête du « produit miracle ».
– Premier cas : la demande vient de la mère et pas de son enfant
Inquiète, cette mère a peut-être elle-même mal vécu cette période difficile et voudrait sincèrement l’aider.
Dans ce cas, après l’avoir interrogée sur l’importance et la sévérité de l’acné de son enfant, proposez une stratégie en expliquant l’utilité de chaque produit mis en avant. C’est ainsi que pour les gels moussants, vous soulignerez l’importance d’un lavage doux, pour les soins hydratants vous insisterez sur le confort d’une peau bien hydratée grâce à un produit non comédogène, et pour les soins désincrustants vous mettrez en évidence leur effet sur l’amélioration de la peau.
N’oubliez pas de demander :
-#gt; l’âge, car le conseil d’une mère est d’autant mieux accepté que l’enfant est plus jeune ;
-#gt; la sévérité, car plus l’acné est sévère plus l’enfant a tendance à refuser les conseils. Dans ce cas, il est préférable de l’adresser directement à un dermatologue ;
-#gt; l’importance et la qualité des soins déjà mis en oeuvre par l’adolescent et sa volonté de respecter en plus certaines règles hygiénodiététiques. Il est également essentiel de s’assurer de la gêne que ressent le jeune par rapport à son problème de peau. C’est justement dans la conversation avec la mère que vous pouvez le déterminer. Si elle parle surtout d’elle, il y a fort à parier que ce n’est pas une priorité pour son fils ou sa fille. Si elle décrit le type d’acné ou demande des conseils pratiques, vous pouvez imaginer que l’enfant sera plus réceptif à vos conseils même par son intermédiaire. Cette base de renseignements vous permet de proposer plus facilement une réponse adaptée. Pour que votre conseil soit suivi d’effet, proposez un traitement simple et des objectifs limités pour faire d’une pierre deux coups : faciliter la mise en application du soin par l’enfant et assurer votre image de conseil auprès de la mère. Vous pouvez dire par exemple : « Le plus important c’est une bonne hygiène, donc si votre enfant ne devait choisir qu’un seul geste pour sa peau, ce serait de se laver le visage avec ceci, un produit doux qui n’assèche pas la peau. »
– Deuxième cas: la mère n’est qu’un intermédiaire
Son enfant lui a demandé expressément qu’elle lui rapporte tel produit. Elle n’est pas certaine qu’il soit la bonne solution et elle s’en ouvre à vous. Si le produit est adapté, vous pouvez la tranquilliser en lui confirmant son efficacité et en lui donnant des conseils d’utilisation. Si le produit ne vous semble pas adapté, il vous faut alors interroger la mère, définir avec elle ce qui serait un meilleur choix et lui donner des arguments pour convaincre son enfant d’accepter le changement du produit tant attendu. Démontrez-lui la qualité des produits proposés en accentuant sur ce qui la rassure, la douceur, le renom de la marque, l’hypoallergénicité.
N’hésitez pas à lui divulguer des astuces pratiques
Ne pas utiliser de gant de toilette pour les savons sous forme de gel ou encore sécher la peau en la tamponnant sans la frotter. Il faut cependant garder à l’esprit que vous luttez contre le bouche à oreille et surtout l’envie de l’adolescent de faire comme les autres. Effectivement, vous êtes à l’extérieur de la « tribu » et votre parole d’adulte peut être remise en question
DOCUMENTEZ-VOUS
LIVRES
L’acné
Dr Brigitte Dréno, collection « Conduites », éditions Doin
Aidée des membres du Groupe de recherche et d’étude sur l’acné, Brigitte Dréno aborde les notions de base qui doivent permettre au médecin et au pharmacien d’assurer une prise en charge efficace des patients acnéiques. Nécessité d’un bilan hormonal, stratégies thérapeutiques, acné et environnement, soins cosmétiques, tout y est détaillé et décrypté de manière très précise.
Acné, des conseils pour votre quotidien
Drs Olivier Chosidow, Brigitte Dréno, collection « Dialogue médecin-malade », éditions John Libbey Eurotext
Pourquoi l’acné apparaît-elle, faut-il toucher ses boutons, l’alimentation a-t-elle une influence sur l’acné ? Autant de questions auxquelles répond ce petit guide pratique écrit par deux dermatologues. Une base qui peut permettre d’aider le professionnel de santé à instaurer plus facilement le dialogue, notamment avec les adolescents.
CARTE D’IDENTITÉ
Nom : Acné polymorphe juvénile
Population : En France, près de 8 adolescents sur 10 sont concernés. Chaque année, 3 millions de personnes consultent pour cette indication. Les signes avant-coureurs apparaissent en moyenne à 12 ans chez la fille et à 13 ans chez le garçon.
Localisation : zones médianes du visage, épaules, dos et thorax.
Caractéristiques : La peau du visage présente un relief irrégulier, des pores dilatés, des pores obstrués (« points noirs »), des rougeurs, une brillance localisée, des imperfections.
Complications : Acné papulopustuleuse voire nodulokystique.
Conduite à tenir
Les effets secondaires de l’isotrétinoïne sont dose-dépendants et réversibles à l’arrêt du traitement.
– Nettoyer en douceur avec un gel nettoyant sans savon ou une solution micellaire sans rinçage qui respectent le pH cutané.
– Vaporiser une eau thermale pour atténuer l’irritation et apporter rapidement une sensation de confort.
– Réhydrater le visage matin et soir avec une crème compensatrice, émolliente et restructurante.
– Adoucir les lèvres fendillées et abîmées à l’aide d’un stick nourrissant.
– Proposer un photoprotecteur non gras, testé non comédogène et sans parfum mais de coefficient élevé (au moins 60).
– Porter des lunettes de soleil pour limiter l’irritation des yeux et instiller des larmes artificielles en cas d’oeil sec.
Trois astuces
– Une quantité très faible de produits correcteurs (sticks, crayons) est nécessaire pour couvrir un défaut (pigments concentrés).
– Pour un résultat couvrant, prélever le fond de teint sur une éponge sèche et tapoter sans lisser.
– Pour plus de transparence, humidifier l’éponge, étirer et lisser le produit.
Les composants comédogènes
– Les émulsifiants.
– Les esters d’acides gras (myristate d’isopropyl et ses dérivés).
– La lanoline.
– Les huiles végétales et animales.
– Les huiles minérales et la vaseline.
– Les pigments.
Au quotidien
– Ni eau de toilette, ni produits alcoolisés en guise d’après-rasage.
– Pas de nettoyage de la peau au savon de Marseille.
– Déconseiller l’utilisation de produits « féminins » aux textures et parfums non adaptés.
– Pour éviter les saignements, se raser plutôt le matin au lever avant le petit déjeuner car au moment de la digestion le rythme cardiaque s’élève et la vascularisation cutanée est plus importante.
– Après le rasage, passer la lame ou la grille du rasoir électrique à l’alcool.
Des questions sur les tests de lecture et la validation de votre DPC ?
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Tél : 06 49 72 16 11
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