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6/11 – Filgrastim : fiche pratique d’aide à la substitution
Le filgrastim est utilisé dans le traitement des neutropénies. Détails des règles de dispensation, conditions de substitution et conseils aux patients.
Le filgrastim a pour médicament biologique de référence Neupogen.
Indications
Le filgrastim est un facteur de croissance leucocytaire appartenant à la famille des cytokines. Il est notamment utilisé pour réduire la durée des neutropénies induites (chimiothérapies cytotoxiques) ou congénitales, afin d’éviter la survenue de complications infectieuses.
À noter
Actuellement 5 biosimilaires sont disponibles à l’officine : Accofil, Nivestim, Ratiograstim, Tevagrastim, Zarzio.
La liste des médicaments biosimilaires éditée par l’Agence nationale de sécurité du médicaments et des produits de santé (ANSM) et mise à jour au 18 mars 2025, répertorie 2 autres spécialités, Filgrastim Hexal et Grastofil, mais qui ne sont actuellement pas disponibles.
Neupogen en flacon n’a pas de présentation semblable parmi les biosimilaires actuellement disponibles qui se présentent tous en seringue préremplies.
Accofil et Nivestim existent en dosage de 12 MU/0,2 ml, spécialement conçu pour permettre l’administration de doses chez les patients pédiatriques.
Accofil existe en dosage de 70 MU/0,73 ml, spécialement conçu pour permettre l’administration de doses de filgrastim de 10 µg/kg/jour chez les patients adultes. Il permet de réduire le nombre d’administrations par rapport aux autres spécialités pour certaines indications.
La posologie et le mode d’administration des médicaments de ce groupe sont identiques à ceux du médicament de référence.
Si toutes les références se conservent au réfrigérateur, entre + 2 et + 8 °C, il existe quelques différences sur les périodes de conservations à température ambiante (allant de 4 à 15 jours) et sur la conduite à tenir en cas de congélation accidentelle.
Règles de dispensation
- Médicament à prescription initiale hospitalière trimestrielle.
- Première dispensation : ordonnance hospitalière établie par tout prescripteur. L’autorisation de mise sur le marché (AMM) précise néanmoins que le traitement par Neupogen requiert l’avis d’un spécialiste en oncologie médicale ayant des compétences en hématologie.
- Durée maximale de prescription : 3 mois.
- Renouvellement : ordonnance établie en ville par tout prescripteur, et présentation simultanée de l’ordonnance hospitalière (PIH) datant de moins de 3 mois.
Conseils aux patients
Modalités d’administration
- Sortir la seringue du réfrigérateur 30 minutes avant l’injection et la laisser à température ambiante (pour une injection plus confortable). L’emballage peut être tenu aux creux des mains pour être réchauffé mais aucune autre méthode ne doit être utilisée pour chauffer la solution.
- Ne pas agiter la seringue.
- Avant utilisation, la solution de Neupogen doit être inspectée visuellement pour mettre en évidence l’absence de particules. Seule une solution limpide et incolore peut être injectée.
- Après l’injection, la seringue doit être jetée dans le collecteur à déchets à risque infectieux.
- Le produit s’administre par voie sous-cutanée, dans le haut des cuisses ou dans le ventre (sauf dans la région autour du nombril).
- L’injection par le patient à la suite d’une formation est possible, mais ne semble pas recommandée par le laboratoire dans le cas d’une prescription post chimiothérapie cytotoxique. Cette pratique peut être envisagée en cas de traitement au long cours (neutropénies sévères congénitales notamment) pour faciliter l’organisation quotidienne des patients, et ne concerne donc qu’un nombre restreint de patients.
Points de vigilance
L’apparition de symptômes pulmonaires, tels toux, fièvre et difficultés respiratoires, doit alerter le patient qui doit en informer son médecin (risque de syndrome de détresse respiratoire aiguë).
Le médecin doit également être immédiatement contacté en cas de présence de sang dans les urines (ou coloration brune des urines) ou si le patient remarque qu’il urine moins que d’habitude (risque de glomérulonéphrite).
Boursouflure ou gonflement, éventuellement associés à une diminution de la fréquence mictionnelle, des difficultés respiratoires, des ballonnements ou une sensation de fatigue générale sont autant de symptômes qui doivent également être connus des patients, car ils peuvent être les signes d’un syndrome de fuite capillaire.
Une douleur abdominale supérieure gauche ou une douleur à la pointe de l’épaule doivent conduire à une surveillance attentive du volume de la rate (des cas généralement asymptomatiques de splénomégalie ainsi que des cas de rupture splénique, y compris quelques cas d’issue fatale, ont été observés).
Mode de conservation
- À conserver entre + 2 °C et + 8 °C.
- Une exposition accidentelle à la congélation n’affecte pas la stabilité du produit.
- Conserver la seringue dans l’emballage extérieur pour la protéger de la lumière.


Article issu du cahier Formation n°3564, paru le 31 mai 2025.
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