8/11 – Pegfilgrastim : fiche pratique d’aide à la substitution

© Getty Images

8/11 – Pegfilgrastim : fiche pratique d’aide à la substitution

Réservé aux abonnés
Publié le 11 septembre 2025 | modifié le 12 septembre 2025
Par Marianne Maugez
Mettre en favori

Le pegfilgrastim est utilisé dans le traitement des neutropénies. Détails des règles de dispensation, conditions de substitution et conseils aux patients.

Le pegfilgrastim a pour médicament biologique de référence Neulasta.

Indications

Le pegfilgrastim est un facteur de croissance leucocytaire appartenant à la famille des cytokines. Il est utilisé pour réduire la durée des neutropénies post-chimiothérapies anticancéreuses, et ainsi les complications infectieuses qui pourraient y être associées.

À noter

Actuellement huit biosimilaires sont disponibles à l’officine : Cegfila, Fulphila, Grasustek, Nyvepria, Pelgraz, Pelmeg, Stimufend, Ziextenzo.

  • La posologie et le mode d’administration des médicaments de ce groupe sont identiques à ceux du médicament de référence.
  • Seule la spécialité Pelgraz se différencie de Neulasta par sa présentation sous forme de seringue ou de stylo préremplis.
  • Si toutes les références se conservent au réfrigérateur, entre + 2 et + 8 °C, il existe quelques différences sur les périodes de conservation à température ambiante et sur la conduite à tenir en cas de congélation accidentelle.

Règles de dispensation

  • Médicament à prescription initiale hospitalière trimestrielle.
  • Première dispensation : ordonnance hospitalière établie par tout prescripteur. L’autorisation de mise sur le marché (AMM) précise néanmoins que le traitement par Neulasta doit être instauré et supervisé par un spécialiste en oncologie et/ou en hématologie.
  • Durée maximale de prescription : 3 mois.
  • Renouvellement : ordonnance établie en ville par tout prescripteur et présentation simultanée de l’ordonnance hospitalière (PIH) datant de moins de 3 mois.

Conseils aux patients

Modalités d’administration

Pour une injection plus confortable, sortir la seringue préremplie 30 minutes avant l’administration pour que la solution atteigne la température ambiante. Il est également possible de réchauffer la seringue dans les mains pendant quelques minutes (attention, une agitation excessive peut provoquer la formation d’agrégats de pegfilgrastim qui rendent la solution biologiquement inactive).

Le produit s’administre par injection sous-cutanée. L’injection doit être faite dans la cuisse, l’abdomen ou le haut du bras.

Jeter les seringues dans dans le collecteur à déchets à risque infectieux.

Points de vigilance

L’apparition de symptômes pulmonaires (toux, fièvre et difficultés respiratoires) doit alerter le patient qui doit en informer son médecin. Ces signes peuvent, en effet, être les manifestations préliminaires d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).

Boursouflure ou gonflement, éventuellement associés à une diminution de la fréquence mictionnelle, des difficultés respiratoires, des ballonnements ou une sensation de fatigue générale sont autant de symptômes qui doivent également être connus des patients car ils peuvent être les signes d’un syndrome de fuite capillaire.

Une douleur abdominale supérieure gauche ou une douleur à la pointe de l’épaule doivent conduire à une surveillance attentive du volume de la rate (des cas généralement asymptomatiques de splénomégalie ainsi que des cas de rupture splénique, y compris quelques cas d’issue fatale, ont été observés).

Mode de conservation

  • À conserver au réfrigérateur, entre + 2 et + 8 °C.
  • La seringue de Neulasta peut être conservée à température ambiante (sans dépasser + 30°C) pendant une période unique maximale de 72 heures. 
  • Une congélation accidentelle unique pendant moins de 24 heures n’affecte pas la stabilité de Neulasta.

Article issu du cahier Formation n°3564, paru le 31 mai 2025.

Newsletter Formation
Une question ?
Une question ?

Des questions sur les tests de lecture et la validation de votre DPC ?