- Accueil ›
- Formation ›
- Cahiers Formation ›
- Cahiers Conseil ›
- Les biosimilaires ›
- 3/11 – Énoxaparine : fiche pratique d’aide à la substitution
© Getty Images
3/11 – Énoxaparine : fiche pratique d’aide à la substitution
L’énoxaparine est un antithrombotique empêchant la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins. Détails des règles de dispensation, conditions de substitution et conseils aux patients.
L’énoxaparine a pour médicament biologique de référence Lovenox.
Indications
Héparine de bas poids moléculaire, l’énoxaparine sodique est un antithrombotique utilisé notamment en traitement prophylactique de la maladie thromboembolique veineuse à la suite d’une chirurgie ou chez des patients atteints d’une affection médicale aiguë, et en traitement curatif de la thrombose veineuse profonde et de l’embolie pulmonaire.
À noter
Actuellement sept biosimilaires sont disponibles à l’officine : Énoxaparine Arrow, Énoxaparine Becat, Énoxaparine Biogaran, Énoxaparine Crusia, Énoxaparine Teva, Énoxaparine Venipharm et Inhixa.
Les 7 médicaments biosimilaires se présentent, comme Lovenox, en seringues préremplies.
Ils ont tous en commun leurs conditions de manipulation et de conservation.
Règles de dispensation
Prescription et renouvellement autorisés par tout prescripteur sur une ordonnance classique.
Conseils aux patients
Modalités d’administration
- La majorité des indications nécessitent une injection par voie sous-cutanée profonde, seule voie qui pourra être utilisée en cas d’auto-injection par le patient.
- Il est préférable de pratiquer l’injection lorsque le patient est allongé.
- Vérifier l’aspect de la solution avant l’injection. Celle-ci doit être limpide, incolore à jaunâtre.
- Ne pas expulser la bulle d’air de la seringue avant l’injection afin d’éviter la perte d’une quantité de médicament.
- Les seringues sont graduées pour injecter la dose ajustée en fonction du poids du patient quand cela est nécessaire. Dans ce cas, l’excédent de liquide doit être éliminé au-dessus d’un papier absorbant avant l’injection.
- L’administration doit se faire dans la paroi abdominale à au moins 5 centimètres du nombril ou de toute cicatrice ou ecchymose, alternativement à droite ou à gauche.
- Introduire l’aiguille verticalement dans un pli cutané pincé entre le pouce et l’index sur toute sa longueur. Le pli cutané doit être maintenu pendant toute la durée de l’injection.
- Ne pas frotter le site d’injection après administration.
- Pour les seringues préremplies équipées d’un système de sécurité automatique, le système de sécurité se déclenche à la fin de l’injection.
- Chaque seringue est à usage unique et doit être éliminée ensuite dans le collecteur de déchets à risque infectieux.
Points de vigilance
Tout saignement qui ne s’arrête pas ou des symptômes tels qu’une fatigue ou une faiblesse excessive, une pâleur, des étourdissements avec maux de tête ou un gonflement inexpliqué, doivent être signalés au médecin (risque hémorragique).
Un suivi de la numération plaquettaire est nécessaire pendant le traitement.
En cas de faible poids corporel, une augmentation de l’exposition à l’énoxaparine sodique avec des doses prophylactiques non ajustées au poids du patient a été observée, ce qui peut augmenter le risque hémorragique. Une surveillance clinique étroite est donc recommandée chez ces patients.
De même, une surveillance accrue des patients obèses est recommandée en raison du risque thromboembolique plus élevé et de l’absence de consensus sur l’ajustement des posologies en fonction du poids.
Mode de conservation
Les seringues préremplies doivent être conservées à une température ne dépassant pas + 25 °C.
Conditions spécifiques de substitution
- Les laboratoires mettent à disposition des dispositifs d’administration factices auprès des professionnels de santé et des patients.
- À l’officine, le pharmacien accompagne le patient à l’apprentissage du nouveau dispositif le cas échéant.
- Le patient peut revenir à la spécialité initialement délivrée si nécessaire, en fonction de ses retours.
- Le pharmacien substitue des spécialités de même dosage en substance active.

Article issu du cahier Formation n°3564, paru le 31 mai 2025.
Des questions sur les tests de lecture et la validation de votre DPC ?
formation@lemoniteurdespharmacies.fr
Tél : 06 49 72 16 11
Dénutrition des séniors à l’officine
Roger, l’ancien titulaire, passe régulièrement vous voir. Vous remarquez qu’il maigrit et marche difficilement. Comment aborder ce sujet délicat et dépister une dénutrition chez votre patient âgé ?
Anxiété et dépression à l’officine
Anita, jeune maman, pleure sans raison depuis l’accouchement. Son médecin diagnostique une dépression et prescrit citalopram et zolpidem. Elle pensait au baby blues et hésite à prendre ces médicaments…
Tabac : Engagez-vous en prévention santé
Lucie, 25 ans, veut un bébé, mais fume 12 cigarettes/jour. Patchs, gommes, acupuncture… elle est perdue. Quels conseils lui donner pour un sevrage réussi ? Accompagnez-la efficacement.
Cancer de la prostate
Maurice, 65 ans, sous hormonothérapie pour un cancer de la prostate, reçoit son bon vaccin grippe. Mais peut-il se faire vacciner avec son traitement ? Saurez-vous le rassurer et le conseiller ?
