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4/11 – Époétine alfa : fiche pratique d’aide à la substitution
L’époétine alfa est un facteur stimulant la production d’érythrocyte. Détails des règles de dispensation, conditions de substitution et conseils aux patients.
L’époétine alfa a pour médicament biologique de référence Eprex.
Indications
L’époétine alfa est une érythropoïétine humaine recombinante qui agit comme facteur de croissance pour stimuler la production des globules rouges par la moelle osseuse. Elle est indiquée dans le traitement de certaines anémies (dues à une insuffisance rénale chronique ou à une chimiothérapie) ou pour stimuler l’érythropoïèse (en prévision d’une chirurgie orthopédique majeure par exemple).
À noter
Actuellement deux biosimilaires sont disponibles à l’officine : Binocrit et Retacrit.
Retacrit comporte de l’époétine zêta. Comme l’époétine alfa, elle contient la même séquence de 165 acides aminés que l’érythropoïétine humaine mais une différence de glycosylation sur une partie de la séquence est à l’origine de la différence de dénomination commune internationale (DCI). Cette différence de glycosylation (qui peut provenir du procédé de fabrication, de la source en matière première ou autre), n’a pas de traduction clinique, ni en termes d’efficacité, ni en termes d’effets indésirables. Retacrit est donc bien considéré comme un médicament biosimilaire d’Eprex.
Tous les conseils aux patients et les modalités de conservation décrits pour l’Eprex sont applicables aux spécialités Binocrit et Retacrit.
Règles de dispensation
- Médicament d’exception à prescription restreinte.
- Ordonnance initiale annuelle établie à l’hôpital par tout prescripteur ou par un médecin exerçant dans un service de dialyse à domicile.
- Médicament d’exception : prescription initiale établie sur une ordonnance d’exception à 4 volets.
- Durée maximale de prescription : 1 an.
- Renouvellement : ordonnance d’exception établie par tout prescripteur et présentation simultanée de l’ordonnance hospitalière (PIH) ou de la prescription d’un médecin de service de dialyse à domicile datant de moins de 1 an.
Conseils aux patients
Modalités d’administration
- Sortir la seringue du réfrigérateur 15 à 30 minutes avant l’injection pour qu’elle atteigne la température ambiante (pour plus de confort à l’injection).
- Ne pas secouer la seringue. Une agitation vigoureuse et prolongée peut détériorer le produit qui ne pourra pas être utilisé.
- Le produit peut être administré par voie intraveineuse (pas de perfusion) ou par voie sous-cutanée. Après accord du prescripteur et une formation adaptée, le patient peut réaliser lui-même ses injections. Dans ce cas, seule la voie sous-cutanée peut être utilisée (l’injection doit être pratiquée en haut de la cuisse ou sur l’abdomen, loin du nombril).
- Avant l’injection, vérifier l’aspect du liquide dans la seringue. Celui-ci doit être clair et ne doit pas contenir de particules en suspension.
- La seringue est graduée pour permettre une utilisation partielle de la dose si nécessaire. Le reste de la solution ne doit pas être utilisé pour une injection ultérieure mais doit être éliminé.
Mode de conservation
- À conserver au réfrigérateur, entre + 2 et + 8 °C, dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
- Ne pas congeler.
- Pour l’usage ambulatoire, la seringue peut être maintenue à température ambiante (sans dépasser + 25 °C) pendant un maximum de 3 jours.
Conditions spécifiques de substitution
Le pharmacien doit substituer des spécialités de même dosage en substance active.
À l’officine, le pharmacien accompagne le patient à l’apprentissage du nouveau dispositif le cas échéant.
Le patient peut revenir à la spécialité initialement délivrée si nécessaire, en fonction de ses retours.

Article issu du cahier Formation n°3564, paru le 31 mai 2025.
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