3, 5 et 18 septembre : ces trois dates qui peuvent changer l’avenir des officines

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3, 5 et 18 septembre : ces trois dates qui peuvent changer l’avenir des officines

Publié le 1 septembre 2025 | modifié le 2 septembre 2025
Par Christelle Pangrazzi
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Trois échéances, trois lieux, trois interlocuteurs. Les pharmaciens entrent dans une séquence décisive : le 3 septembre avec les cabinets de Yannick Neuder et Catherine Vautrin, le 5 septembre à Matignon, puis le 18 septembre devant le Comité économique des produits de santé (CEPS). La négociation se joue sur quelques jours, entre rapports de force politiques et équations économiques.

Le 3 septembre, deux rendez-vous s’enchaînent. D’abord, une réunion avec les cabinets de Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins et celui de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. L’échange doit permettre de clarifier les hypothèses de travail retenues par l’exécutif sur l’encadrement des remises commerciales. Il s’agit, en effet, de mettre à plat les méthodes de calcul et de lever les zones d’ombre sur l’impact réel du passage de 40 à 30 %. Le même jour, les syndicats de pharmaciens tiendront une conférence, ouverte aux officinaux, pour exposer l’état des discussions et partager les éléments de diagnostic. L’objectif est double : consolider un langage commun face aux pouvoirs publics et mobiliser la profession autour d’une lecture chiffrée et transparente des enjeux.

5 septembre : Matignon reprend la main

Deux jours plus tard, le 5 septembre, la discussion bascule sur le terrain politique. Initialement programmé au 9 septembre, le rendez-vous avec le cabinet du Premier ministre a été avancé au vendredi 5. Ce déplacement de calendrier traduit la volonté de Matignon de reprendre la main, alors que la contestation monte dans les rangs officinaux. La rencontre devra préciser si un correctif est possible, et à quel prix politique. Car à ce stade, l’exécutif navigue entre deux impératifs contradictoires : afficher une rigueur budgétaire attendue par Bercy et contenir un front syndical qui menace de peser sur la rentrée sociale.

18 septembre : l’effet de ciseaux des baisses de prix

Enfin, le 18 septembre marquera une échéance d’un autre ordre : après une première grève le 16 août, les officines fermeront à nouveau leurs portes le 18 septembre. Ironie du sort, ce même jour, les syndicats sont convoqués à une réunion avec le CEPS. afin de les informer des baisses de prix attendues dans les semaines à venir. Pour les officines, le risque est celui d’un effet de ciseaux : un plafond abaissé d’un côté, des prix en baisse de l’autre, et une marge fragilisée dans les deux sens. La mécanique de la marge dégressive lissée accentue cet effet cumulatif, rendant la séquence particulièrement périlleuse pour les trésoreries. Le bras de fer s’annonce musclé.

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