Rémunération des pharmaciens : une réforme majeure se prépare-t-elle ?

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Rémunération des pharmaciens : une réforme majeure se prépare-t-elle ?

Publié le 3 octobre 2025 | modifié le 6 octobre 2025
Par Oriane Raffin

La publication de l’arrêté suspendant la baisse des remises sur les génériques se fait désirer. Une formalité administrative qui conditionne pourtant le lancement de la réflexion sur une refonte profonde du mode de rémunération officinale.

Toute la profession l’attend, mais il n’est pas encore publié. « Nous avons demandé au cabinet du Premier ministre les raisons du retard de la publication de l’arrêté [suspendant pour trois mois celui d’août qui prévoyait une baisse de la marge sur les génériques à 30 %, NdlR], prévient Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le 3 octobre. Ce retrad est uniquement lié aux délais de publication au Journal officiel ainsi qu’au circuit de signatures », rassure-t-il.

Le syndicat a eu accès au texte : il est conforme à ce qui avait été négocié, avec un retour à une marge de 40 % dès le 1er octobre et jusqu’au 31 décembre 2025. « La décision sera rétroactive au 1er octobre », précise Philippe Besset.

Le déclencheur d’une réforme structurelle

Pour le président de la FSPF, ce retard administratif ne change pas l’essentiel : « Nous sommes impatients mais pas inquiets », souligne-t-il. Car la publication de l’arrêté doit servir de point de départ à des discussions bien plus larges. Une fois le texte paru, mais aussi un nouveau ministre de la Santé nommé et l’avant-projet de PLFSS publié (la semaine prochaine en principe), la négociation sur une réforme structurelle du mode de rémunération de l’officine pourra enfin s’ouvrir.

Facturation de la PDA et nouvelles missions sur la table

Parmi les sujets évoqués, figure la facturation de la préparation des doses à administrer (PDA). « Ce sera sur la table des prochaines négociations », a confirmé Philippe Besset. Les nouvelles missions seront également intégrées, mais dans une enveloppe spécifique.

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« J’ai l’impression d’être comme la majorité des pharmaciens : j’aimerais bien être payé pour ce que je fais déjà, et non être payé pour des choses à faire en plus sans l’être pour ce que je fais déjà. », constate-t-il. Une formule qui résume la vigilance de la profession avant d’engager un chantier qualifié de « réforme majeure ».