[VIDÉO] Soins : 450 pages pour une ordonnance amère

Près de 450 pages et une seule et même conclusion. Le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge et le Haut Conseil pour le financement de la protection sociale (HCFiPS) détaillent, dans un rapport remis au Premier ministre, les leviers mobilisables pour limiter les volumes et les coûts des soins. Établi dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026, ce rapport exprime la nécessité de « retrouver la voie d’un redressement des comptes de la Sécurité sociale ». Sans rire.

Concernant les médicaments, il appelle à réinterroger « l’inscription sans condition sur la liste en sus des médicaments présentant une amélioration mineure du service médical rendu », à « élargir le Répertoire des génériques » ou encore à « transposer aux biosimilaires des outils d’incitation à la substitution » (les marges officinales par exemple). Dans le contexte actuel plus que crispé lié à la baisse du taux de remise, la recommandation prête à sourire. 

Les trois hauts conseils recommandent d’encadrer « la capacité du prescripteur à prescrire », notant qu’en France, le système « extrêmement libéral », demande « assez peu de justifications au professionnel de santé là où des pays voisins sont beaucoup plus contraignants ». Une recette idéale pour déguster une soupe à la grimace.