[VIDÉO] Pharmaciens adjoints : indépendants, mais pas toujours libres

Les attendus sont au premier abord classiques : mieux comprendre leur vécu, leurs envies, leurs difficultés. L’un d’entre eux sort toutefois du lot et témoigne même d’une démarche de questionnement assez courageuse : la perception qu’ont les adjoints de l’indépendance professionnelle. Indépendants, mais pas toujours libres, pourrait-on répondre pour les caractériser. Car 86 % se déclarent globalement satisfaits de leur liberté de pratique. Pourtant, un tiers d’entre eux estiment que leur indépendance professionnelle s’est dégradée ces dix dernières années. Le sujet arrive en deuxième position des préoccupations majeures, juste après les pénuries de médicaments et devant le bien-être au travail.

Dans la pratique, les tensions apparaissent dès que les attentes du titulaire, des patients ou des prescripteurs conduisent à prendre des décisions en s’arrangeant parfois avec la réglementation comme l’expriment 45 % des répondants. L’Ordre promet de fournir rapidement divers outils aux adjoints pour préserver cette indépendance et on peut parier qu’il le fera. C’est un pilier fondamental de leur exercice et une des missions régaliennes de contrôle de l’Ordre, s’empresse de rappeler l’institution. Plus qu’une mission, une obsession désormais si l’on s’en réfère à son autre préoccupation : la financiarisation galopante dans les activités liées à la santé.