Remises, missions, financiarisation : quelles positions vont défendre les syndicats dans le bureau de Yannick Neuder ?

Initialement calés à des horaires différents, les deux rendez-vous avec Yannick Neuder ont finalement été avancés. Philippe Besset, président de la FSPF, sera reçu à 14 heures, pour ce qu’il qualifie de « rendez-vous de présentation », une rencontre de courtoisie sollicitée de longue date. « Ce n’est pas un rendez-vous de négociation, c’est une heure d’échange pour présenter la Fédération et échanger sur les sujets de fond », précise-t-il. À 15 heures, ce sera au tour de l’USPO, et de ses équipes d’être reçus. Un format court, d’une heure également.

Un agenda syndical chargé

L’USPO compte poser sur la table plusieurs sujets sensibles. « Notre rendez-vous vise la remise en main propre du rapport sur la financiarisation des officines », rappelle Lucie-Hélène Pagnat, directrice générale de l’USPO.
Autres points abordés : la poursuite des discussions sur les nouvelles missions, notamment celles évoquées avec Cédric Arcos ces derniers mois, l’encadrement des activités hospitalières des officines, et surtout le risque de déstabilisation du maillage territorial. « La crise du maillage est générée par les décisions mêmes du gouvernement. L’État doit reprendre la main pour encadrer les dérives et protéger le réseau officinal. »

Des remises en arrière-plan, mais omniprésentes

Si la question des remises n’était pas officiellement au programme de ces rencontres, elle a pesé sur les échanges, en toile de fond des discussions syndicales. L’USPO, qui a rencontré à 14 heures un autre conseiller sur ce sujet spécifique, n’entend pas relâcher la pression.
Quant à la FSPF, même si ce premier rendez-vous n’abordait pas frontalement le dossier, le président Philippe Besset n’exclut pas de revenir sur le sujet rapidement.

Un dialogue nécessaire… mais des canaux à débloquer

Face au ministère de la Santé, les syndicats entendent maintenir le dialogue. Mais tous s’accordent sur un point : c’est bien du côté de Bercy que se jouent désormais les arbitrages cruciaux sur le plafond des remises génériques. Un verrou qui rend d’autant plus stratégique le soutien politique… et la pression de la profession à la rentrée.