Remise génériques : pourquoi l’appel à la mobilisation continue

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Remise génériques : pourquoi l’appel à la mobilisation continue

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Publié le 2 octobre 2025
Par Oriane Raffin

Si les syndicats se sont engagés à suspendre la grève des gardes pendant 3 mois, conséquence de la suspension de l’arrêté, l’USPO encourage néanmoins à maintenir la mobilisation, notamment auprès des patients.

Lucie-Hélène Pagnat, directrice générale de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a averti : « Comme le Premier ministre fait un pas vers nous en suspendant l’arrêté litigieux, nous faisons un pas en suspendant la grève des gardes ». Elle a cependant rappelé que le droit de grève demeure individuel : chaque pharmacien peut donc décider, à son niveau, de continuer les grèves de garde, à condition qu’un préavis de grève soit bien déposé.

Trois mois pour négocier

La suspension de l’arrêté est prévue pour trois mois, le temps que les échanges progressent sur le sujet de la rémunération des pharmaciens. En cas d’absence d’avancée, l’USPO n’exclut pas de relancer des actions dès janvier 2026.

Maintenir la pression politique

D’ici là, pas question de rester les bras croisés. « Pour moi, il faut continuer la mobilisation vis-à-vis des patients mais aussi des grands élus, précise Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). On voit que la bagarre va aussi se passer au niveau du PLFSS notamment sur les futurs baisses de prix ». Il souligne le soutien provenant de tous les bords politiques, à l’exception de LFI, « même de députés issus du groupe de la majorité, qui pèsent lourd ».

S’appuyer sur les élus locaux

De la même façon, il compte s’appuyer sur le soutien des maires, notamment ruraux. « Je ne vois pas un gouvernement se mettre à dos les pharmaciens à trois mois des municipales », projette-t-il.

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« Ne pas prendre les patients en otage »

Le président du syndicat incite cependant les pharmaciens à « ne pas prendre de décisions qui vont contre la santé publique. La ligne rouge, c’est de prendre les patients en otage. Nous avons besoin d’eux à nos côtés ». Pierre-Olivier Variot martèle : « Comptez sur nous pour ne pas accepter autre chose qu’un plafond à 40 % ».