- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Que se cache-t-il derrière la mission de l’Igas et de l’IGF réclamée par Sébastien Lecornu sur le médicament ?
© Getty Images
Que se cache-t-il derrière la mission de l’Igas et de l’IGF réclamée par Sébastien Lecornu sur le médicament ?
L’accord conclu avec le Premier ministre Sébastien Lecornu en lien avec le sujet de baisse des remises sur le générique prévoit le déploiement d’une mission d’enquête sur les flux financiers du circuit de distribution du médicament. Quelle sera la vocation de cette mission ? Peut-elle préfigurer un nouveau modèle économique pour les officines ? Éléments de réponses.
Pilotée par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale des finances (IGF), la mission annoncée par le Premier ministre Sébastien Lecornu lors de sa rencontre du mercredi 24 septembre avec les syndicats comportera deux volets importants. Le premier rapport, attendu dans trois mois, doit « faire la transparence sur les conditions d’achat des génériques et des médicaments en général », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). La rémunération des distributeurs, mais aussi celle des pharmaciens ou encore celle liée au courtage du médicament, sera entre autres étudiée pour avoir une photographie précise de l’économie du médicament. « Nous sommes favorables à cette transparence parce que nous n’avons rien à cacher. Les difficultés financières des officines sont connues. Nous pouvons aussi prouver que notre revenu de pharmaciens s’est dégradé de 14% entre 2011 et 2025 et que nous avons subi dans la même période une perte de pouvoir d’achat supérieure à 30 % », poursuit le président de la FSPF.
Jeter les bases d’un nouveau modèle économique
Le deuxième volet de la mission Igas/IGF est plus « conceptuel » et nécessitera un temps d’élaboration plus long. « Un rapport similaire, intitulé Pharmacies d’officine, rémunération, mission, réseau, avait été rendu par l’Igas en 2011. Il préconisait de passer d’un système de marge à un système d’honoraires », rappelle Philippe Besset, qui pose les questions sur lesquelles se penchera le futur rapport : « A présent que nous avons perdu 4000 officines, de quel réseau avons-nous besoin aujourd’hui ? Quelles seront les missions du pharmacien ? Quel mode de rémunération pour redresser notre économie ? »
Demander le soutien des parlementaires
Outre le vote de son amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, la FSPF compte demander aux députés et aux sénateurs de soutenir l’ouverture de cette enquête, qui pourrait déboucher sur la négociation avec l’Assurance maladie d’un nouveau texte conventionnel. Mais ce chantier reste suspendu à la nomination d’un ministre de la Santé, à l’heure où Matignon compose toujours son futur gouvernement.
- Rémunération des pharmaciens : une réforme majeure se prépare-t-elle ?
- Les métiers de l’officine enfin reconnus à risques ergonomiques
- Remises génériques : l’arrêté rectificatif en passe d’être publié
- Réforme de la rémunération officinale : quelles sont les propositions sur la table ?
- Paracétamol : quel est cet appel d’offres qui entraînera des baisses de prix ?
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
