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Remises génériques : pourquoi il faut arrêter de protester
La mobilisation des officinaux a payé : d’ici peu paraîtra un nouvel arrêté réinstaurant pour au moins trois mois le plafonnement des remises génériques à 40 % et maintenant celui des remises biosimilaires à 15 %. Pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’heure n’est plus à la fronde mais à la construction d’un modèle économique pérenne pour l’officine.
Dans sa conférence hebdomadaire, le président de la FSPF, Philippe Besset, invite ses confrères à suspendre les protestations. « Nous avons négocié un cessez-le-feu mais nous restons l’arme au pied. Nous reprendrons la mobilisation si cela s’avère nécessaire », assure le syndicaliste, pour qui le Premier ministre Sébastien Lecornu a donné, lors de sa récente rencontre avec les syndicats, des gages d’écoute et de confiance.
Un nouveau modèle économique
Trois mois pour lancer les travaux d’un nouveau modèle économique pour les officines : « Ce délai ne suffira sans doute pas. Il est donc possible que la suspension de l’arrêté du 4 août perdure jusqu’à ce que nous parvenions à une solution pérenne », ajoute Philippe Besset. L’accord signé mercredi 24 prévoit qu’une mission pilotée par l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) rende d’ici trois mois son analyse sur le circuit de distribution du médicament et sur les leviers de pérennisation de l’économie officinale. « De notre côté, nous plancherons sur les idées à proposer à nos interlocuteurs et lancerons une grande consultation sur la refonte de la rémunération. Nous saurons dans trois mois si cela se traduira par un nouveau texte conventionnel ou par un moyen réglementaire. » Ce travail ne pourra cependant commencer qu’après la nomination du futur ministre de la Santé.
Améliorer les perspectives des équipes officinales
Pour la FSPF, la refonte du modèle économique doit parer à la dégradation constante des revenus officinaux depuis 2011. « Il faudra aussi veiller à ce que nos 130 000 collaborateurs et leurs perspectives de carrière soient pris en compte », poursuit Philippe Besset.
L’officine, maillon du futur réseau France Santé
Lors de sa rencontre avec les syndicats, Sébastien Lecornu a exprimé son souhait d’impliquer les pharmaciens dans le chantier qu’il lance pour garantir une offre de soin de proximité aux Français. « Environ mille pharmacies sont aujourd’hui le seul acteur de santé dans leur commune. Le premier ministre veut que ces officines soient la maille autour de laquelle se construira le projet de maisons France Santé qu’il entend développer. »
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