Mobilisation des pharmaciens le 18 septembre : « On ne peut pas rester les bras croisés »

© Oriane Raffin - Pharmaciens manifestant à Besançon (Doubs)

Mobilisation des pharmaciens le 18 septembre : « On ne peut pas rester les bras croisés »

Publié le 18 septembre 2025
Par Oriane Raffin
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Vêtus de blouses blanches ou de gilets fluos, les pharmaciens et leurs équipes se sont mobilisés massivement, ce jeudi 18 septembre dans tout le Grand-Est et en Auvergne-Rhône Alpes. 

Fumigènes verts et gilets fluo. Dans tous les départements de l’est de la France, la mobilisation des pharmaciens s’est affichée dans les cortèges, ce jeudi 18 septembre. A Besançon (Doubs), entre 300 et 400 personnes se sont ainsi réunies, place de la Révolution, selon les syndicats. « Les étudiants, les kinés ainsi que l’organisme de formation des préparateurs se sont joints à nous, précise Laurent Arnoux, co-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) du Doubs. Trois députés ainsi que le maire de Besançon sont venus exprimer leur soutien ». Après un discours des différentes parties prenantes, le cortège s’est déployé dans la ville, avec, en ligne de mire, un rendez-vous en préfecture. 

700 manifestants à Nancy

Dans la région Grand-Est, trois manifestations ont eu lieu, à Reims (Marne), Strasbourg (Bas-Rhin) et Nancy (Meurthe-et-Moselle). Pour cette dernière, qui rassemblait les quatre départements lorrains et la Haute-Marne, plus de 500 pharmaciens ont défilé, scandant le classique « Pharmaciens en danger, santé menacée », relate René-Pierre Clément, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) Grand-Est. Christophe Wilcke, président de la Fédération des syndicats des pharmaciens de Lorraine (FSPF) a décompté « pas loin de 700 personnes », avec des kinésithérapeutes et des orthophonistes également présents dans le cortège. « Nous attendons l’abrogation de l’arrêté concernant la baisse des remises sur les génériques mais il faut aller plus loin, et s’engager dans un processus de négociations et une véritable réforme pour la pharmacie et la santé. Il y a encore beaucoup de travail à faire », explique-t-il.

« Tous ont compris l’enjeu »

En Alsace, Delphine Lienhart (USPO), précise : « On est tous fermés aujourd’hui ». Environ 700 personnes ont défilé dans les rues de Strasbourg. En Auvergne-Rhône-Alpes, la mobilisation a également été conséquente. A Saint-Etienne, dans la Loire, toutes les pharmacies ont gardé le rideau fermé, selon Olivier Rozaire, président de l’Union régionale des professionnels de santé pharmaciens (URPS) Auvergne-Rhône-Alpes. Après une manifestation dans la ville en milieu de matinée, qui a réuni environ 350 personnes, il a été reçu en préfecture à 11h45. 

Frédéric Viret, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) du Rhône a décompté « au moins 500 manifestants, dans un joli cortège, sans heurts », à Lyon, rejoints par des étudiants ainsi que les équipes, vêtus de leurs blouses blanches. « Tous ont compris l’enjeu », ajoute-t-il, alors que le mouvement a également été bien suivi dans le Rhône. « L’impact n’est pas négligeable économiquement, on ne peut pas rester les bras croisés ! »

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