Mobilisation des pharmaciens dans le Nord le 18 septembre : « Il faut faire évoluer notre mode de rémunération »

© Oriane Raffin - Pharmaciens manifestant dans le Nord

Mobilisation des pharmaciens dans le Nord le 18 septembre : « Il faut faire évoluer notre mode de rémunération »

Publié le 18 septembre 2025 | modifié le 19 septembre 2025
Par Oriane Raffin

Dans les Hauts-de-France, mais aussi à Reims et Troyes, la mobilisation des pharmaciens et de leurs équipe a été sans faille. Récit.

Dans les Hauts-de-France, le mouvement de grève a été massivement suivi ce jeudi 18 septembre, « surtout en campagne », note Éric Bot (Union des syndicats de pharmaciens d’officine – USPO). Ou encore à Lens (Pas-de-Calais), et dans le bassin minier, où seules deux pharmacies sont restées ouvertes, selon ses observations. Pas de manifestation organisée en revanche. « Nous avons eu peur des incidents avec les autres mouvements prévus aujourd’hui », explique le représentant syndical. A Hesdin (Pas-de-Calais), des pharmaciens ont échangé avec la population sur un marché, en présence d’élus du territoire. 300 signatures de soutiens de patients ont été réunies. 

A Amiens (Somme),, une manifestation a en revanche réuni environ 500 personnes, de la CPAM jusqu’à la place de l’Hôtel de ville, où les manifestants ont réalisé un cimetière de croix vertes, symbolisant les fermetures passées et à venir.

Reçus à l’ARS…

En fin de matinée, des représentants de l’USPO, de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et de l’Ordre régional des pharmaciens ont été reçus à l’ARS. « J’espère que ce coup d’éclat de la profession permettra de faire bouger les choses et notamment de faire évoluer la mentalité des technocrates, poursuit Éric Bot. Il faut faire évoluer globalement notre mode de rémunération, il ne peut se limiter aux marges. Le Comité économique des produits de santé (CEPS) de cet après-midi va descendre plein de molécules, la situation sera encore moins tenable ». Il espère que des échanges constructifs pourront se mettre en place avec le prochain ministre de la Santé.

À Reims (Marne), Caroline Masset, présidente déléguée de l’USPO pour le département compte environ 98 % de grévistes. À 14 heures, les manifestants se sont rassemblés, vêtus de leurs blouses blanches et d’un brassard vert.

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… et à la préfecture

« Pharmacies attaquées, santé sacrifiée », dénonçait, ce jeudi matin, la banderole des pharmaciens de Troyes, dans l’Aube. Julie Vandeputte, présidente de l’USPO a été reçue en préfecture. « Nous nous sommes sentis écoutés. On nous a dit que nos revendications seraient remontées à Paris ». Selon les chiffres du renseignement territorial, ils étaient 210 pharmaciens (et équipes de pharmacie) à défiler dans les rues, brandissant des ballons verts remplis d’hélium. Les trois députés de l’Aube ont également affiché leur soutien au mouvement.

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