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Manif du 18 septembre : les étudiants seront dans la rue
Alors que la profession dénonce l’arrêté du 4 août 2025 plafonnant les remises sur les génériques, les étudiants en pharmacie annoncent leur soutien aux mobilisations prévues à partir du 18 septembre. Entre crise des vocations, menaces sur l’indépendance du réseau officinal et inquiétudes économiques, la relève se dit prête à défendre la pharmacie de proximité.
La mobilisation prend de l’ampleur. Après les syndicats d’officinaux, les étudiants en pharmacie se rangent à leur tour derrière le mouvement de contestation. Leur communiqué, diffusé le 16 septembre, dénonce « la pérennité du milieu pharmaceutique continuellement mise en péril » et appelle à la préservation d’une « pharmacie de proximité, indépendante et tournée vers l’avenir ».
L’inquiétude est vive : en 4 ans, 2 000 places sont restées vacantes dans les facultés de pharmacie. Un signal alarmant pour un secteur déjà fragilisé par la baisse de l’attractivité du métier et les tensions économiques. Pour les étudiants, l’arrêté du 4 août, qui abaisse le plafond des remises sur les génériques, vient ajouter un risque supplémentaire pour la viabilité des officines.
Un cahier de revendications
Les étudiants mettent en avant une série de demandes, qui dépassent la seule question des remises commerciales :
– l’écriture et l’application dès septembre 2026 des textes réglementaires liés à la réforme du troisième cycle ;
– un « remaniement économique » de la profession, avec le développement de nouvelles missions de prévention et d’accompagnement du patient ;
– la non-augmentation de la franchise médicale et le refus de son paiement direct par le patient au comptoir ;
– la défense du monopole pharmaceutique et de l’indépendance des officines, face aux logiques de financiarisation ;
– un modèle économique fondé sur une juste rémunération des actes pharmaceutiques, et non plus uniquement sur le volume de boîtes dispensées.
Ces revendications traduisent un double enjeu : garantir une formation initiale solide et assurer un avenir soutenable pour les jeunes qui s’installeront demain.
Unité générationnelle
Pour les étudiants, le combat est commun avec les titulaires : il s’agit de maintenir l’accès aux soins de proximité, à un moment où 6 millions de Français n’ont pas de médecin traitant. L’officine, rappellent-ils, constitue pour ces patients un point d’entrée essentiel dans le système de santé.
« Cette mobilisation commune démontre l’unité de la profession, future et actuelle », affirment-ils. Un signal politique, alors que les pharmaciens s’apprêtent à descendre dans la rue à partir du 18 septembre pour obtenir le retrait de l’arrêté contesté.
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