Les conseillers santé quittent l’exécutif

© Getty Images

Les conseillers santé quittent l’exécutif

Réservé aux abonnés
Publié le 22 avril 2025
Par Elisabeth Duverney-Prêt
Mettre en favori
Après la valse des ministres, place à celle des conseillers santé. Alors qu’une quasi-stabilité commençait à s’installer à la tête de l’État, faut-il craindre que les dossiers santé, et notamment ceux touchant à la pharmacie, prennent du retard ?

C’est désormais officiel. Les deux conseillers santé du président de la République et du Premier ministre quittent leurs fonctions pour rejoindre d’autres instances de l’État. Katia Julienne, conseiller Santé d’Emmanuel Macron a rejoint les rangs de la Cour des comptes, mi-avril, et Cédric Arcos, directeur du Pôle santé au sein du cabinet de François Bayrou, partira le 15 mai prochain au Conseil d’État. Deux grands spécialistes des dossiers Santé quittent donc le navire. Là où Philippe Besset, président de la Fédaration des syndicats pharmaceutqiues de France (FSPF) se réjouissait, en décembre dernier, qu’« en ces temps d’instabilité gouvernementale, l’équipe de conseillers au service du chef de l’État est finalement le seul cabinet qui résiste et qui assure une continuité dans les échanges », la nouvelle de ce double départ commence à inquiéter.

D’autres départs à venir

Le 2 avril dernier, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) était reçu par Cédric Arcos afin de discuter du taux de remises sur les biosimilaires. Un peu plus tôt, Philippe Besset rencontrait Katia Julienne pour esquisser l’avenir de la pharmacie. Pourtant le président de la FSPF veut y croire : « L’appareil de l’État est entre de bonnes mains. Nous avons toujours les trois directeurs des administrations centrales qui sont aux commandes avec Jean-Pierre Pribile, directeur de la Sécurité sociale, Grégory Emery, directeur général de la Santé, et Marie Daudé, directrice générale de l’Offre de soins. Le directeur de cabinet de la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France, Jérôme Marchand-Arvier, reste lui aussi en place et est un grand connaisseur des dossiers. Reste à voir qui va arriver aux postes laissés vacants, mais je suis confiant. »

De son côté, Pierre-Olivier Variot met en avant les contacts fructueux qui ont eu lieu ces derniers mois avec ces représentants de l’État. « Nous espérons bien évidemment que les dossiers en cours ne seront pas impactés, d’autant plus que nous avons été informés d’autres départs. » Des départs qui n’ont pas encore été officialisés, mais les noms ne devraient pas tarder à être connus. Affaire à suivre.

Publicité