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Economie officinale : le ministère de la Santé ne ferme pas la porte à des revalorisations
« Nous attendions depuis janvier une réponse du directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie mais ce n’était pas le bon interlocuteur. Nous avons finalement adressé notre demande au ministère de la Santé et Yannick Neuder nous a répondu le 27 mars », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Le syndicat est convié à une réunion avec Stéphanie Fazi-Leblanc, conseillère chargée du financement du système de santé et des produits de santé au sein du cabinet du ministre. « Le rendez-vous n’est toujours pas fixé mais il devrait l’être très prochainement. Il ne faut pas crier victoire trop vite mais ce premier échange est une bonne nouvelle car nous allons enfin faire entendre nos revendications et exposer les difficultés du réseau officinal », poursuit Pierre-Olivier Variot.
Mercredi 2 avril, le président de l’USPO a également eu l’occasion de défendre son projet d’avenant 2 à la convention nationale pharmaceutique auprès de Cédric Arcos, le chef du pôle santé du cabinet du Premier ministre. « Il est resté évasif mais nous a encouragés à engager les discussions autour du sujet », assure Pierre-Olivier Variot.
9 pharmaciens sur 10 favorables à un avenant 2
L’USPO, qui n’a pas signé l’avenant 1 à la convention pharmaceutique, plaide pour une revalorisation plus avantageuse des honoraires des pharmaciens. « Nous souhaitons dans un premier temps que nos honoraires autres que l’honoraire de dispensation à la boîte augmentent : honoraire à l’ordonnance, honoraire pour ordonnance complexe, honoraire pour ordonnance comportant des médicaments spécifiques, honoraire lié à l’âge, etc. L’idée étant de décorréler notre rémunération du volume de boîtes vendues, qui constitue 48 % de notre rémunération. La même chose avait été faite en 2017 avec l’avenant 11, qui a instauré une modification de la marge et de nouveaux honoraires pour réduire l’impact des baisses des prix des médicaments sur la rémunération de l’officine », affirme Pierre-Olivier Variot. Une refonte totale du système de rémunération est souhaitée par le président de l’USPO. « A terme, nous voulons voir la rémunération à la boîte divisée par deux et redistribuée sur les autres honoraires. Mais ce sujet est complexe et nécessite du temps. Nous espérons le voir mis en place à moyen terme, à l’occasion d’une nouvelle convention. »
La situation économique des officines, jugée dégradée, semble rendre la proposition séduisante aux yeux de beaucoup de titulaires. « Interrogés sur leur niveau de trésorerie et de rentabilité comparé à la sortie de la crise sanitaire, plus de 8 pharmaciens sur 10 estiment que la situation s’est détériorée depuis 3 ans, à cause notamment de la flambée des charges. Près de 9 sur 10 considèrent aussi qu’il est urgent d’ouvrir un avenant 2 », détaille un récent sondage du syndicat.
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