Igas/IGF : la mission sur l’avenir économique de l’officine est lancée

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Igas/IGF : la mission sur l’avenir économique de l’officine est lancée

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Publié le 7 octobre 2025 | modifié le 8 octobre 2025
Par Sana Guessous
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La crise politique qui secoue la France n’aura pas eu raison des engagements de Sébastien Lecornu envers les officinaux. Outre la publication le 6 octobre de l’arrêté rétablissant le plafond des remises génériques à 40 % pour une période de trois mois, la mission Igas/IGF a, pour sa part, été lancée hier.

« Je me suis entretenu hier soir avec la conseillère santé du premier ministre. Elle m’a confirmé le lancement de la mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale des finances (IGF). La lettre de mission a été signée hier », se félicite Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Tous les acteurs du médicament impliqués

Cette mission conjointe, qui rendra ses conclusions d’ici trois mois, « va étudier tous les flux financiers qui tournent autour du médicament, de l’industrie aux pharmacies. Tous les acteurs de la chaîne du médicament seront entendus », poursuit le président de l’USPO.

Objectif ultime : réformer la rémunération

L’autre vocation de cette mission est de formuler des propositions pour réformer en profondeur la rémunération des pharmaciens. « Ce rapport nous permettra de poser des questions claires : de quel réseau avons-nous besoin aujourd’hui ? Quelles missions voulons-nous donner aux pharmaciens ? Quel mode de rémunération faudra-t-il ? », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Donner plus de poids à la dispensation

En 2011, le rapport « Pharmacies d’officine : rémunération, missions, réseau » élaboré par l’Igas a permis de nourrir la convention pharmaceutique de 2012, qui a fait basculer une partie de la marge commerciale vers des honoraires de dispensation. Objectif : rendre les officines plus résilientes face aux baisses des prix des médicaments. L’actuelle mission Igas/IGF pourrait donner des pistes pour renforcer l’acte de dispensation, en le revalorisant mais aussi en créant de nouveaux honoraires valorisant les interventions pharmaceutiques pour lesquelles il n’existe aujourd’hui aucune rémunération.

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