Ecoresponsabilité : idées inspirantes pour mieux dispenser

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Ecoresponsabilité : idées inspirantes pour mieux dispenser

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Publié le 27 juin 2024
Par Annabelle Alix
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Près de 400 professionnels de santé ont partagé leurs pratiques de soins écoresponsables via le sondage mené en ligne, en février 2024, par la direction générale de l’offre de soins (DGOS), l’Assurance maladie et l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médicosociaux (Anap).

Un soin écoresponsable est défini comme un « soin qui, à qualité, à sécurité et à pertinence égales, est moins impactant pour l’environnement », a rappelé, jeudi 13 juin, Sandrine Buscali, conseillère médicale pertinence à la DGOS. Les initiatives concernent autant les soins que l’organisation, aussi bien les cabinets de ville que les établissements et alimenteront la plateforme collaborative des bonnes pratiques de l’Anap(1). « 40 % des répondants ont mis en place des bonnes pratiques d’écosoins en moins de 6 mois, à faible coût pour 70 % d’entre eux, rapporte Marion Briançon-Marjollet, experte développement durable à l’Anap. Parmi les 30 % évaluées, 70 % avaient un impact économique positif. La preuve, s’il en fallait une, qu’écologie et économie peuvent aller de pair.

Dispenser moins, bénéfices en plus

65 % des pratiques recensées sont issues des professionnels de ville et 60 % proviennent d’un travail en équipe. Parmi elles, celle d’Angélique Siettel, titulaire à Saint-Just-en-Chevalet (Loire), et d’Emmanuelle Barlerain, infirmière à domicile, membres d’une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) comptant 30 professionnels, visait à rationnaliser la délivrance de médicaments. « Au comptoir, nous questionnons les patients sur les médicaments qu’ils ont en stock avant de délivrer, mais la problématique concernait les patients non autonomes, pour lesquels les infirmiers viennent récupérer les médicaments », raconte Angélique Siettel. Les professionnels de la maison de santé ont donc harmonisé leurs pratiques en apposant, sur l’ordonnance, le signe NPD (« Ne pas délivrer ») en face du nom du médicament si le patient l’a déjà en stock suffisant, et avec accord de ce dernier. Seul bémol, « certains risquent de vouloir en stocker pour anticiper la pénurie », pointe Angélique Siettel.

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