Discours de politique générale : François Bayrou peu prolixe sur la santé

Le Premier ministre, François Bayrou, a été clair : la politique qui sera désormais conduite tiendra compte « de la situation de surendettement » du pays. La première urgence sera d’adopter sans tarder les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale. « Le budget de la Sécurité sociale ayant été censuré, le secteur de la santé, tout comme d’autres secteurs, se trouve entravé et inquiète les investisseurs. Il faut faire vite », a-t-il souligné. S’adressant directement au ministre de la Santé, Yannick Neuder, il lui a demandé de « passer désormais dans une logique de financement pluriannuel, pour ne plus priver le secteur de la santé de sa capacité à anticiper les besoins futurs des Français. »

Pas de déremboursement

Parmi les quelques annonces Santé, le Premier ministre a fait savoir que « la mesure de déremboursement de certains médicaments et des consultations ne serait pas reprise ». Cette mesure avait été annoncée par Geneviève Darrieusecq, ministre de la Santé du gouvernement Barnier, en novembre dernier et visait à dégager 900 millions d’euros d’économies pour l’Assurance maladie, faisant peser la charge financière sur les complémentaires santé.

Au chevet de l’hôpital

Pointant la crise financière que traverse l’hôpital, François Bayrou a par ailleurs annoncé « une hausse notable » de l’Objectif national de dépenses de l’Assurance maladie (Ondam) destinée à « améliorer les conditions de travail des soignants et à protéger les plus fragiles ».

Désertification médicale

L’enjeu de la démographie médicale a ensuite été abordé. Un point clé pour tous les pharmaciens qui se trouvent en première ligne face « à l’impossibilité des Français de trouver un médecin, un spécialiste, un dentiste… », a-t-il souligné. Il s’agira de mener de front une politique impliquant les élus territoriaux et la question de la formation des soignants.

Fauteuils roulants

Pour finir, le Premier ministre s’est attelé à plusieurs annonces relatives au handicap, dont la confirmation de la prise en charge intégrale des fauteuils roulants par l’Assurance maladie dès cette année. Il faudra néanmoins attendre des précisions sur le sujet, notamment sur les modèles qui seront retenus pour ce remboursement intégral.