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Analogues du GLP-1 : un nouveau report s’impose
C’est tout un exploit. Depuis le 1er février dernier, le dispositif encadrant la prise en charge des analogues du GLP-1 (AGLP-1) a mis tout le monde d’accord… contre lui. Les qualificatifs peu flatteurs exprimés par les pharmaciens, patients et médecins sont nombreux : inutile, chronophage, flou, cause d’indus… Consciente des nombreuses difficultés provoquées par ce dispositif, l’Assurance maladie avait annoncé le report des contrôles opérés par ses services, au 1er juin 2025, accordant de fait un mois de plus que prévu initialement. Mais à quelques jours de sa mise en œuvre effective, les chiffres de réseau Pharmastat d’Iqvia, relayés par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), prouvent que la montée en puissance du dispositif n’est toujours pas suffisante : « Sur le mois d’avril, 715 000 délivrances d’ALGP-1 ont été réalisées et seulement 270 000 codes PRR associés », détaille le responsable syndical. « Beaucoup de médecins refusent de remplir le formulaire qui permet aux patients d’obtenir le remboursement de leur traitement. Il arrive également que certains pharmaciens, qui se voient tout de même remettre ce formulaire, oublient encore d’ajouter le code PRR lorsqu’ils délivrent l’AGLP-1. Quoi qu’il en soit, il est évident que ce dispositif ne fonctionne pas. Nous allons de nouveau essayer d’obtenir un délai auprès de la ministre avec qui j’ai rendez-vous mardi prochain. »
Stress à tous les étages
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’inquiète également de l’entrée en vigueur officielle de cette nouvelle mesure. « Les pharmaciens n’ont pas attendu le dernier moment pour prévenir leurs patients qu’ils devraient réclamer un formulaire à leurs médecins. Mais objectivement, ça bloque à tous les niveaux. Au final, nous allons nous retrouver face à des clients qui devront payer leur traitement, car faute de formulaire il n’y a aucune prise en charge. On parle tout de même d’une centaine d’euros par délivrance. Les patients qui ne pourront pas payer vont être particulièrement impactés et stressés. Et le stress affecte l’équilibre glycémique de ces personnes déjà atteintes de diabète et ainsi cause davantage de stress… », souligne Guillaume Racle, conseiller au sein de l’USPO. Que dire aussi du stress provoqué chez les pharmaciens qui devront refuser le remboursement à leurs patients habituels, ou qui se mettront à risque d’indus s’ils décident tout de même de délivrer…
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