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200 places vacantes en deuxième année de pharma
Près de 200 places en deuxième année de pharmacie n’ont pas trouvé preneur à la rentrée 2025, selon la Conférence des doyens des facultés. Un chiffre en recul par rapport aux années précédentes, qui témoigne d’un redressement progressif de l’attractivité de la filière.
La Conférence des Doyens des facultés de pharmacie a communiqué, jeudi 11 septembre, les chiffres de la rentrée universitaire 2025. Cette année, 3 479 étudiants ont intégré la deuxième année des études de pharmacie, ce qui laisse apparaître près de 200 places vacantes.
Un déficit qui reste limité, comparé aux années précédentes : 293 places étaient restées inoccupées en 2024, 471 en 2023 et plus de 1 100 en 2022.
Les doyens expliquent ce solde négatif par des « situations particulières dans certaines facultés » – Bordeaux, Caen, Dijon, Nancy et Reims – sans remettre en cause le modèle national de recrutement. La rentrée 2025 marque aussi l’ouverture d’un nouveau département de pharmacie au sein de l’UFR Santé de Nice, offrant 42 places supplémentaires.
« Une stabilisation des places vacantes »
Pour Syrine Ayed, porte-parole de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), cette rentrée illustre « une stabilisation du nombre de places vacantes ».
L’étudiante y voit le résultat d’actions conjointes de promotion de la filière : « Nous avons mené, avec les doyens, l’Ordre et les associations professionnelles, un travail de terrain qui porte ses fruits. »
Des actions ciblées dès le lycée
L’Anepf a mis en place un dispositif de sensibilisation auprès des lycéens et des étudiants en Pass ou en Las pour valoriser les études et les débouchés de la pharmacie.
« Grâce aux tutorats, nous touchons 75 % des lycées. Les élèves peuvent y échanger directement avec des étudiants en faculté », détaille Syrine Ayed. L’association multiplie également sa présence dans les salons étudiants et sur le terrain.
Côté communication, les campagnes « Bouge ta pharma » et les contenus diffusés sur TikTok contribuent à renforcer la visibilité du métier.
Un enjeu pour l’avenir des officines
Au-delà de la dynamique étudiante, la question des vocations rejoint les préoccupations des pharmaciens installés, notamment en zones rurales.
« Le besoin de pharmaciens est réel. Beaucoup d’officines peinent à trouver des repreneurs. Augmenter le nombre d’étudiants, c’est aussi accroître les chances de maintenir un maillage territorial solide », souligne la représentante de l’Anepf.
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