18 septembre : la marche à suivre pour faire grève

« Si on continue comme ça, dans cinq ans, il y aura moins de pharmacies. Cela risque d’être une catastrophe sur le plan sanitaire », alerte Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), confirme : « La fermeture des pharmacies est une décision historique. Elle traduit la gravité de la situation économique des officines et veut envoyer un message clair au gouvernement. »

Une fermeture nationale décidée à l’unanimité

Réunis en assemblée le 9 septembre, les membres de l’USPO ont voté pour une fermeture nationale. « Trois questions ont été posées : est-ce qu’on ferme les pharmacies ? La réponse a été oui, à l’unanimité moins un département », précise Pierre-Olivier Variot.

Des modalités régionales variables

Si la fermeture est commune, les actions menées varieront selon les territoires. « Certains veulent un cortège, d’autres redoutent les casseurs. Certains préfèrent un rassemblement devant l’ARS. Il y avait énormément d’avis divergents », rapporte le président de l’USPO. Chaque région choisira donc sa forme de mobilisation : cortège, rassemblement statique ou action devant les agences régionales de santé.

Philippe Besset insiste sur cette diversité : « Chaque région connaît ses réalités locales. L’important est que le 18 septembre soit visible partout, de Lille à Marseille, et que les pharmaciens parlent d’une seule voix. »

L’incertitude parisienne

À Paris, la manifestation n’est pas encore tranchée. « La décision de la faire est prise, mais pas de façon ferme. On attend de voir ce qu’il se passe avec la journée du 10 septembre. Si c’est un désordre pas possible, les Parisiens m’ont dit : je ne me mets pas dans une manifestation où il va y avoir des casseurs », prévient Variot.

Pour la FSPF, la capitale demeure néanmoins essentielle : « Paris reste la vitrine nationale. Si les conditions de sécurité le permettent, il faut une visibilité forte, car c’est là que le gouvernement doit entendre notre colère », affirme Besset.

Un front commun en communication

Chaque syndicat a préparé ses propres supports d’affichage. Mais un travail d’unification est en cours pour présenter une mobilisation commune et lisible par le grand public comme par les pouvoirs publics.

Une journée de vérité

Le 18 septembre s’annonce comme la plus grande mobilisation pharmaceutique depuis plusieurs années. Pour l’USPO comme pour la FSPF, il s’agit de contraindre le nouveau gouvernement à rouvrir le dialogue. « Le 18 septembre sera une journée de vérité : soit le gouvernement engage des négociations sérieuses, soit la crise du maillage s’aggravera », prévient Philippe Besset.

Changement de gouvernement ou pas, l’arrêté sur les remises génériques reste en vigueur. Le 18 septembre, les pharmaciens veulent le faire savoir.