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Manif du 18 septembre : comment les pharmaciens comptent imposer leur voix
Coincés dans une journée de mobilisation interprofessionnelle, les pharmaciens refusent de se dissoudre dans la foule. Pour Philippe Besset (FSPF) et Pierre-Olivier Variot (USPO), la stratégie est claire : occuper le terrain médiatique et transformer chaque cortège en tribune politique pour convaincre les élus.
La date du 18 septembre, choisie dès l’été après l’arrêté sur les remises, devait être un rendez-vous spécifique à la profession. Mais la coïncidence avec une mobilisation plus large fait peser un risque : celui d’être perçus comme un cortège parmi d’autres. « Bien sûr que si, nous risquons d’être noyés dans la masse », reconnaît Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), alerte de son côté : « Nous devons éviter que notre message se dilue dans le bruit social. Ce que nous défendons, c’est la survie économique du réseau officinal. »
Tactique : défiler à contretemps
Pour contrer ce risque, les deux syndicats les syndicats comptent assumer leur lien avec la classe politique. Là où d’autres cortèges écartent systématiquement maires et parlementaires, les pharmaciens veulent les placer au cœur de la journée. « J’ai demandé à tous mes présidents de donner rendez-vous aux maires, aux députés et aux sénateurs », explique Philippe Besset. Pierre-Olivier Variot partage cette logique : « Si nous obtenons ces soutiens sur l’amendement des remises, nous aurons gagné. »
L’objectif est clair : transformer la manifestation en lobbying collectif à ciel ouvert, peser sur l’agenda parlementaire et inscrire les revendications officinales dans le débat budgétaire.
Une mobilisation ancrée localement
Contrairement aux grandes centrales, les pharmaciens organisent leurs rassemblements de façon décentralisée. Pierre-Olivier Variot rappelle que « chaque pharmacien doit prendre attache avec son syndicat régional ». Philippe Besset, de son côté, mise sur un outil numérique : le site Mobilisation, qui proposera une carte interactive recensant lieux et horaires.
Un rapport de force en mouvement
La stratégie syndicale se déploie dans un contexte politique en recomposition. Philippe Besset souligne le soutien « unanime » des Républicains et des socialistes au Sénat, ainsi que des relais identifiés « à l’intérieur du gouvernement ».
Pierre-Olivier Variot partage la même conviction : « Le gouvernement n’a pas d’autre choix que de revoir sa copie, mais nous maintiendrons la pression jusqu’au Projet de loi de finance de la sécurité sociale. »
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