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RSE chez les médecins : un outil pour passer de l’intention à l’action
Après l’écoconception des soins, abordée en mai, le webinaire du 10 juin organisé dans le cadre des mardis de l’environnement de l’ACFM (plateforme de formation des professionnels de santé), avec l’agence Primum non nocere – qui opère du coaching en responsabilité sociale des entreprises (RSE) –, proposait aux médecins un outil d’autodiagnostic… pour mesurer leur engagement dans le développent durable ! Mis sur pied par Primum, ce questionnaire a été testé, en direct, par un médecin libéral. L’idée étant d’identifier les priorités d’actions.
Formation nécessaire !
Premier constat, les notions de base semblent encore méconnues, et les collaborateurs, pas toujours faciles à mobiliser. « Je ne connais pas la notion de RSE, avoue le médecin testé. J’ai un associé qui n’est pas sensible à la question du développement durable, et une collaboratrice que j’essaie de motiver… ». « La France est pleine de bonnes intentions, mais les dirigeants et libéraux ne sont pas formés, ce qui est un véritable frein », regrette Olivier Toma, fondateur de Primum. Les collaborateurs aussi, devraient être formés, « pour éviter que les dirigeants se retrouvent confrontés à la résistance au changement », ajoute Chloé Thévenot, manager chez Primum non nocere.
Trajets et tri au top !
Le cabinet testé obtient un bien meilleur score sur les trajets domicile-cabinet du personnel et des patients – effectués majoritairement à pied -, et sur la sensibilisation des publics fragiles – femmes enceintes, etc – aux risques chimiques (perturbateurs endocriniens, etc). Question tri des déchets – réglementation oblige ! -, les actions sont là : « Je trie mes déchets papiers, mes seringues, mes drains d’examen et mes ampoules basse consommation », indique le médecin. Certaines filières de tri, en revanche, restent difficiles à identifier, voire absentes dans certaines régions, comme celle du verre médicamenteux, ou celle des biodéchets pourtant obligatoire en 2025 mais que les communes tardent à déployer.
Ecoconcevoir ses soins
« Avez-vous lancé une dynamique d’écoconception des soins ? questionne Chloé Thévenot. Il s’agit là d’identifier un soin – prise de sang, pansement, etc –, puis de d’en décortiquer l’ensemble des étapes pour tenter de réduire les entrants, le gaspillage, etc ». « Je fais attention à ce que je prescris dans l’asthme » – les gaz propulseurs étant particulièrement polluants, ndlr -, note le médecin. Analyser le cycle de vie du soin, comparer plusieurs scénarios – ex : réutilisation d’un dispositif médical versus recyclage du matériel jetable -, définir une politique d’achats plus responsable, en conséquence, mais aussi en évaluant l’engagement des fournisseurs, seront les prochaines étapes à franchir. « La stérilisation est éprouvée, le tout jetable, dans la lutte contre les infections nosocomiales, on en revient », assure Chloé Thévenot, face à un médecin qui n’ose troquer ses speculums jetables en plastique contre du réutilisable en métal.
Si la démarche requiert du temps, donc de l’argent, « réduire le gaspillage permet de générer des économies en retour », souligne Chloé Thévenot. Les intéressés pourront retrouver les outils sur le site de la confédération des syndicats médicaux de France (CSMF) > gestion du cabinet > cabinet vert.
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