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« Matériel » Man
Loïc Regnard est préparateur au sein d’une association d’hospitalisation à domicile de Lens (62). Intégré au service logistique, il gère les stocks de dispositifs médicaux.
Lundi matin, 9 heures. Loïc, préparateur, rejoint Santé service, l’association d’hospitalisation à domicile (HAD) de Lens (62). Au sein du service logistique, le local des dispositifs médicaux est son fief. C’est lui qui gère les stocks et approvisionne les malades pris en charge par l’association. « Nos patients sont principalement des personnes âgées, en chimiothérapie ou en soins palliatifs qui ont quitté l’hôpital pour vivre leurs derniers moments chez eux ». Loïc partage sa mission avec une préparatrice. Dans le même service, un technicien s’occupe du gros matériel : lits, matelas, etc. « Nous travaillons avec 120 professionnels libéraux et 90 à 120 patients. Nous sommes un maillon central de la chaîne de soins ». L’approvisionnement des malades en médicaments est géré selon un circuit séparé.
Stocks sous surveillance
Loïc allume l’ordinateur. Décès, hospitalisations, changement de « protocole » suite à la dégradation de l’état de santé d’un malade…, comme tous les lundis, les mails retraçant les événements du week-end inondent sa messagerie. Le préparateur en mesure les conséquences sur les stocks : « Il faudra arrêter les commandes du patient décédé, en passer de nouvelles pour celui qui nécessite des soins renforcés… » Réactivité et organisation sont primordiales. « Nous n’avons pas de logiciel informatique. Il faut donc imprimer les fiches des patients et noter à la main les changements de protocole ». Direction ensuite les rayons des dispositifs médicaux, qui jouxtent son bureau. Sauf urgence ou imprévu, Loïc a deux à trois jours pour préparer les commandes. Poches à perfusion et de stomie, seringues, pansements, protections absorbantes…, Loïc a mis trois mois pour se familiariser avec tous les produits. Et en découvrir de nouveaux, tels les pansements utilisés pour les thérapies par pression négative, « une méthode de drainage qui soigne les plaies chroniques ». Entreposées dans une pièce séparée, les caisses de matériels attendent le passage de l’aide-soignante chargée des livraisons. Loïc régule les stocks et transmet les bons de commande au cadre infirmier responsable du service logistique.
Limiter les imprévus
Au cours de la journée, il faut également gérer les urgences, les ruptures de stocks et les réclamations de patients. « C’est à nous de temporiser, d’être attentionnés, puis réactifs, et de remplacer un produit manquant. » Des réunions avec les cadres et les infirmiers renforcent la communication interprofessionnelle et fluidifient l’activité du service. « Grâce à ces concertations, nous avons simplifié les protocoles de traçabilité, modifié nos horaires en fonction du besoin… » Du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h, puis de 13 h à 17 h, Loïc est constamment en mouvement, et cela lui plaît. « La pathologie, la galénique et le commentaire d’ordonnance n’étaient pas mon fort en BP… » Plus à l’aise en HAD qu’à l’officine, pour un salaire de 2 000 € brut qui augmente de 1 % tous les ans, Loïc est investi. Ses efforts sont récompensés : « Notre service a été coté A lors de la certification de l’association. Les experts-visiteurs de la HAS(1) nous ont même félicités pour l’aspect structuré du service ». Une reconnaissance du travail accompli qui fait chaud au cœur.
(1) Tous les quatre ans, les établissements et services sanitaires sont évalués par la Haute autorité de santé (HAS).
Loïc Regnard
Âge : 30 ans.
Formation : BP.
Lieu d’exercice : « Santé service » à Lens (62).
Ce qui le motive : bouger, se poser des questions, accomplir des missions variées.
Si vous étiez un titulaire ?
Je gérerais la boutique, les commandes, recevrais les représentants et déléguerais le comptoir à l’équipe.
Si vous étiez un client ?
Je saurais ce que je veux et je ne serais pas sensible à l’argumentaire de vente du professionnel.
Si vous étiez un médicament ?
Un princeps ! Probablement un antibiotique pour supprimer les bactéries dangereuses.
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