Vacances de grève

Mmmm ! Le ciel bleu, la mer turquoise, le sable fin… Hein, quoi ? Qui me parle ? Oh pardon, je m’étais assoupi, j’étais en train de rêver. Au réveil, c’est plutôt ciel menaçant, mer déchaînée et sables mouvants. Drôles de souvenirs de vacances. Des centaines et des centaines de pharmacies engagées dans un même élan solidaire. Jouant un sale tour (de garde) aux ARS qui ont eu droit à un bizutage grandeur nature. Sans vouloir faire de misérabilisme, il faut dire qu’il y a de quoi râler. On voit se succéder les études qui tirent la sonnette d’alarme sur l’économie du réseau – je vous laisse le soin de découvrir l’enquête de Fiducial Expertise dans ce numéro – et à part ça ? Une urgence ? Quelle urgence ? C’est vrai, on n’en est pas encore arrivé au stade des pharmaciens irlandais. Avec la crise, ils se sont vu imposer des baisses de marges drastiques. A tel point, que, pour la première fois de leur histoire, eux aussi ont fait grève. En refusant de délivrer des médicaments remboursés. C’était en août 2009. Ils ont vite repris le collier pour leurs patients. Et puis début 2010, ils se sont vu imposer une nouvelle baisse de 40 % sur le prix des médicaments hors brevet. Le coup de grâce : 38 % de perte de bénéfices, 1 600 emplois en moins et des horaires d’ouverture revus à la baisse dans 39 % des pharmacies, selon la revue « Annales pharmaceutiques belges ». Sans commentaire.