Une campagne qui durera trois ans

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Ordre des pharmaciens n’a pas digéré l’avis de l’Autorité de la concurrence proposant de libéraliser l’automédication. A peine cet avis était-il rendu public, le 19 décembre dernier, que l’Ordre dégainait « Médicaments: pour une transparence de la consommation et des coûts », une publication qui propose des réponses argumentées à cinq affirmations revenant souvent sur le tapis dans les officines. Du type « Les pharmaciens poussent à la consommation de médicaments » ou « Les pharmacies sont bien plus chères que les supermarchés ou les parapharmacies ». Un complément doit d’ailleurs être publié prochainement. Auparavant, les titulaires qui le souhaitent pourront placer dans leur officine une affiche de la même veine : « Médicaments : cassons les idées reçues ». Routée avec Le journal de février, cette affiche « s’inscrit dans une volonté d’engager la conversation avec les patients », a expliqué Isabelle Adenot lors de la présentation de ses vœux à la presse le 23 janvier dernier.

La présidente du Conseil national de l’ordre des pharmaciens a également profité de l’occasion pour lever un tout petit peu le voile sur le lancement dans le courant de l’année d’une campagne de communication de trois ans à destination du grand public, « en totale concertation avec les syndicats. » La thématique devrait tourner autour des valeurs fortes du réseau officinal : compétence, proximité et confiance des patients.