Touraine aux pharmaciens : il n’y aura pas de statu quo

Touraine aux pharmaciens : il n’y aura pas de statu quo

Publié le 9 septembre 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre des pharmaciens, a rencontré la ministre de la Santé, lundi 8 septembre. Marisol Touraine dit avoir compris les préoccupations des pharmaciens, sans pour autant pouvoir s’en tenir à un statu quo.

« La délégation a exprimé l’exaspération, et l’extrême tension en découlant, de la profession qui souffre tant de la manière dont le sujet est traité que de l’absence de transparence qui entoure le projet de réformes annoncé », a rapporté Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre national des pharmaciens, après sa rencontre lundi 8 septembre au ministère de la Santé avec Marisol Touraine.

Durant ce rendez-vous, Isabelle Adenot, accompagnée de 4 autres membres ordinaux, a présenté la délibération du bureau national de l’Ordre, intervenue le 8 septembre.

Il y est rappelé l’opposition de l’instance à l’ouverture du monopole officinal et du capital des officines à des non pharmaciens, ainsi qu’à la libre installation des pharmacies. Le bureau national de l’Ordre propose « d’autoriser les pharmaciens salariés à accéder directement au capital des sociétés de pharmaciens d’officine dans lesquelles ils exercent » et s’oppose à « l’instauration de la multipropriété des officines ».

L’Ordre propose par ailleurs de supprimer le délai de 5 ans existant pour céder une officine après autorisation de transfert ou de regroupement. Il souhaite que « les centrales d’achat pharmaceutiques puissent également distribuer des médicaments de prescription médicale facultative ».
Le bureau national de l’Ordre appelle également à la convocation par le gouvernement d’états généraux relatifs à l’avenir de la pharmacie d’officine.

Isabelle Adenot indique que la ministre de la Santé « a écouté avec attention et intérêt la délégation ordinale ». Selon la présidente de l’Ordre, Marisol Touraine a « entendu et dit avoir compris les préoccupations des pharmaciens exposées par l’Ordre. Elle fera valoir la spécificité du secteur de la santé, sans pour autant pouvoir s’en tenir à un statu quo ».






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