Collecte des Dasri électroniques : peut faire mieux !

Trois ans après le lancement des boîtes violettes permettant la collecte des e-Dasri ou des dispositifs médicaux connectés contenant des composants électroniques (capteurs de glucose en continu, pompes patch à insuline), seulement 59 % des pharmaciens déclarent les proposer aux patients concernés, selon le 12^e baromètre Ifop-Dastri*. Un chiffre en hausse (+ 6 points en un an), mais qui reste loin derrière celui des boîtes jaunes, proposé par 86 % d’entre eux. Pour les boîtes violettes, les écarts sont marqués selon les territoires, avec un taux de diffusion plus faible en Île-de-France (49 %) et en outre-mer (26 %).

Le constat est également mitigé pour l’ expérience Recypen , qui vise à recycler les stylos injecteurs d’insuline réutilisables (sans aiguille sertie) au moyen de boîtes violettes spécifiques. Si 79 % des pharmaciens impliqués jugent l’initiative pertinente, seulement 40 % d’entre eux proposent effectivement ces boîtes. Cette filière est expérimentée à la demande des laboratoires Lilly France et Sanofi depuis l’été 2024 dans 4 régions : Auvergne Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts-de-France et Occitanie. « Un an, c’est un délai très court pour modifier les comportements, relève Laurence Bouret, déléguée générale de l’éco-organisme Dastri. Jusqu’à maintenant, la consigne était de jeter les stylos sans aiguille avec les ordures ménagères s’ils étaient vides ou de les orienter vers la filière Cyclamed, s’il restait du produit. Le pharmacien peut également ne pas faire la distinction entre stylo avec aiguille sertie et stylo réutilisable et conseiller au patient de tout mettre avec les perforants dans la boîte jaune. »

Par ailleurs, toujours selon l’enquête, près de 9 pharmaciens sur 10, soit près de 18 000 officines, déclarent vouloir faire appel à Dastri pour faire éliminer les Dasri de vaccination. En 2024, la moitié (54 %) d’entre eux avait déclaré vouloir bénéficier de la convention signée entre Dastri et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 555 pharmaciens dont 61 en outremer. Interviews réalisées par téléphone du 20 août au 5 septembre 2025.