Tiers payant chez les médecins : concertations oui, renoncement non

Tiers payant chez les médecins : concertations oui, renoncement non

Publié le 27 janvier 2015
Par Laurent Lefort
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« Je ne peux pas croire qu’on réussisse à faire se poser Philae sur une comète et que l’on n’arrive pas à trouver un système de tiers payant qui convienne aux professionnels. »

C’est avec une ironie non déguisée que Marisol Touraine a évoqué le sujet du tiers payant généralisé chez les médecins lors de ses traditionnels vœux à la presse. Des vœux qui se sont déroulés ce mardi 27 janvier au ministère de la Santé et qui ont vite pris une tonalité très politique.

« La loi de santé occupe beaucoup de mon temps et de mon esprit », a concédé la ministre de la Santé réaffirmant sa volonté que « nos concitoyens puissent accéder à des soins de qualité dans des conditions plus fluides et avec la volonté de lever les obstacles financiers qui existent. »

Si le tiers payant est un moyen de lever ce type d’obstacles, il est aussi l’un des éléments qui en créent de nouveaux si l’on en juge par l’opposition épidermique des médecins à cette mesure.      Alors que le Syndicat national des jeunes médecins généralistes annonçait ce mardi 27 janvier le dépôt d’un préavis de grève pour le 5 février, on apprenait également le ralliement de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et du Syndicat des médecins libéraux (SML) à l’appel pour une manifestation nationale le 15 mars à Paris.

« Les syndicats de médecins ont exprimé leurs inquiétudes, voire leur opposition au texte élaboré à partir de précédentes concertations. J’ai donc repris un cycle de concertations en décembre et proposé des groupes de travail et de concertation qui se sont structurés en fin de semaine dernière. Le premier groupe a démarré hier. Je m’impliquerai dans chacun des groupes et je souhaite que l’on aboutisse », a précisé Marisol Touraine devant les journalistes présents.

S’exprimant en aparté sur les mesures concernant plus spécifiquement les pharmaciens, la ministre a confirmé que certaines dispositions « plus techniques comme l’ouverture du capital seraient prises par ordonnance ».

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Par ailleurs, le plan génériques qui se fait désirer depuis des mois est désormais attendu « dans les prochaines semaines ».