Sérialisation : 50 à 80 % de boîtes à problèmes en Norvège et aux Pays-Bas

© La stérilisation en pharmacie - Rino

Sérialisation : 50 à 80 % de boîtes à problèmes en Norvège et aux Pays-Bas

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Publié le 7 février 2019
Par Laurent Lefort
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Les Allemands seraient prêts. Pas les Français qui, en la matière, font partie des mauvais élèves européens. Le retard accumulé pour des raisons à la fois techniques et politiques tant au niveau des pharmaciens d’officine que des éditeurs de logiciels a fini par rendre impossible la mise en place de la sérialisation prévue le 9 février

Lors de la présentation de ses vœux à la presse le 24 janvier dernier, Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a rappelé que la France était « dans l’attente de mesures transitoires », devant être communiquées par le ministère. Elle a surtout déploré l’absence d’informations sur les cas pratiques, informations dont ont besoin les officinaux au comptoir. Plus inquiétant encore, la présidente a glissé dans la conversation que les phases pilotes conduites en Norvège et aux Pays-Bas ont révélé que 50 à 80 % des boîtes « bipaient rouge », pour reprendre son expression. Pourquoi tant de rejets ? La réponse n’est – heureusement – pas à chercher du côté de la falsification ou de la contrefaçon ; les dysfonctionnements sont essentiellement liés à une mauvaise impression des codes Datamatrix ou à des problèmes de chargement des numéros de série.
Dernier point non élucidé, et pas des moindres : personne ne se bouscule pour payer les développements que cette exigence européenne implique ! « le pharmacien ne veut pas payer du tout, les éditeurs pas plus. Quant aux industriels, ils considèrent qu’ils ont déjà fait leur part du travail », a fait remarquer Carine Wolf-Thal.

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