Revendications

Il y en a qui ruminent en silence et d’autres qui prennent leur plume, mais tous, finalement, n’en peuvent plus de ronger leur frein. A l’image d’Hélène Roy, titulaire à Dijon (Côte-d’Or), qui s’est fendue d’une tribune dans le quotidien Le Monde, le 15 avril, pour dénoncer « la dégradation insidieuse du réseau officinal » et la remise en cause, selon ses propres termes, de l’exemplarité du maillage territorial. Ce principe qui concourt à la solidité du modèle de la pharmacie française. Au même titre que le monopole « menacé de casse ». Ou que l’indépendance, revendiquée haut et fort par ses confrères et consœurs de Paca, d’Occitanie et de Corse, lesquels se demandent encore pourquoi certains députés ne verraient aucun inconvénient à laisser entrer des groupes financiers ou des fonds de pension dans les pharmacies. L’Europe n’a-t-elle pas consacré l’indépendance des professionnels de santé comme étant la garantie du plus haut niveau de sécurité en matière de santé publique ?, rappellent-ils au passage.

Enfin, personne ne comprend non plus pourquoi le gouvernement s’entiche de la vente en ligne de médicaments, une loi étant prévue en 2024, comme l’a annoncé le Premier ministre Gabriel Attal, à l’Assemblée nationale, le 30 janvier 2024, lors de sa déclaration de politique générale. Sauf à anticiper une présence beaucoup plus clairsemée des pharmacies sur le territoire dans les années à venir. Exaspération, quand tu nous tiens.