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Remises sur les génériques : le conseil d’administration de l’USPO durcit la mobilisation
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a réuni jeudi 3 juillet en urgence son conseil d’administration. Objectif : déterminer un calendrier d’actions de protestation contre la baisse annoncée du plafond des remises génériques. Ces actions se dérouleront tout au long de l’été et pourraient déboucher sur une « grève dure » à la rentrée, à l’image de la mobilisation du 30 mai 2024.
Un camouflet pour la profession, cette prolongation de seulement un mois du plafonnement des remises génériques à 40 %. Suite à la publication de cet arrêté, l’USPO a réuni son conseil d’administration le 3 juillet au soir. Une série de mesures ont été votées pour exiger le retrait de la mesure gouvernementale décriée. « Nous mettons tout en place pour que les équipes officinales puissent établir les facturations en mode dégradé. Nous exhortons également à interroger Asafo au moindre doute doute sur une ordonnance », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Le syndicat vompte aussi réclamer le report de la campagne de vaccination contre la grippe. « Nous exigerons par ailleurs que l’achat des vaccins antigrippaux soient à la charge des grossistes-répartiteurs », poursuit le syndicaliste.
Des journées de fermeture envisagées cet été
L’USPO envisage même des journées de fermeture, les samedis par exemple. Ces mesures sont en passe de se dérouler graduellement tout au long de l’été. « Nous n’hésiterons pas à faire une grève dure à la rentrée, à l’image de la mobilisation du 30 mai 2024 », précise Pierre-Olivier Variot, dont le syndicat va bientôt coordonner l’envoi au président de la République et au Premier ministre de courriers de protestation signés par tous les pharmaciens titulaires.
L’arbitrage du premier ministre sollicité
« Aujourd’hui, un bras de fer oppose le ministre de la Santé, qui défend la santé publique, et le ministre de l’Industrie, qui défend les laboratoires. C’est au Premier ministre d’arbitrer cette situation. Nous allons lui écrire aujourd’hui pour lui expliquer le danger qui pèse sur les officines », déclare le président de l’USPO. Et d’ajouter que le cabinet de François Bayrou est déjà « inondé de courriers de parlementaires. Les élus comme les patients s’insurgent contre la mise à mal des officines. »
A moins d’un mois de l’expiration de l’arrêté de plafonnement des remises génériques, aucune date n’a été fixée pour reprendre les discussions avec les syndicats de pharmaciens.
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