Plafond des remises génériques : la nouvelle proposition à 34 % sur le grill

© Getty Images

Plafond des remises génériques : la nouvelle proposition à 34 % sur le grill

Réservé aux abonnés
Publié le 24 juillet 2025
Par Sana Guessous
Mettre en favori

Les syndicats officinaux ont reçu une nouvelle proposition de plafonnement des remises génériques : elle passerait à 34 % au lieu des 33,15 % précédemment évoqués. Une proposition balayée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) mais aussi par les syndicats de groupements, qui maintiennent la mobilisation.

Un plafond de remises à 34 % pour les génériques et à 15 % pour les biosimilaires, assorti d’une promesse écrite d’ouverture de négociations économiques avec les officinaux : cette nouvelle proposition gouvernementale est accueillie avec méfiance par Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. « Nous nous battrons mordicus contre toute baisse du plafond de remises. Pour ce qui est de l’engagement qui nous est fait miroiter, nous n’accepterons rien d’autre qu’une lettre de cadrage en bonne et due forme, dans laquelle le ministre donne l’ordre à l’Assurance maladie d’ouvrir des négociations avec notre profession », tranche le syndicaliste.

Une baisse progressive du plafond à 20 % en 2027

L’USPO réunit le 24 juillet au soir son conseil d’administration pour convenir de la suite à donner à la mobilisation. « Nous devons montrer à ce gouvernement que nous sommes prêts à continuer et même à intensifier la bagarre », poursuit Pierre-Olivier Variot. Du côté du syndicat de groupements Federgy comme de celui de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), la détermination est la même. D’autant que le schéma gouvernemental prévoit une érosion du plafond de remises génériques, qui baisserait progressivement en 2026 pour s’établir à 20 % en 2027. « Passer de 40 % à 20 %, c’est priver le réseau de 600 millions d’euros. C’est la mise à mort des officines », s’alarme le président de l’USPO.

Les nouvelles missions ne compenseront pas cette perte

« On nous dit que nous allons pouvoir nous rattraper avec les nouvelles missions. Il n’est pas question de compenser une perte de revenus par un travail supplémentaire. Sans compter que de nombreuses petites officines ne peuvent pas pleinement s’investir dans les missions », s’agace Pierre-Olivier Variot. Pour lui, il est impératif d’ouvrir des négociations avec l’Assurance maladie pour s’atteler à une refonte de la rémunération officinale.

Publicité