Remises génériques à 30 % : l’USPO menace de passer aux 35 heures, la FSPF appelle à la mobilisation

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Remises génériques à 30 % : l’USPO menace de passer aux 35 heures, la FSPF appelle à la mobilisation

Publié le 22 juillet 2025
Par Christelle Pangrazzi

Si le gouvernement confirme le plafonnement des remises génériques à 30 %, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine brandit une menace inédite : réduire les horaires d’ouverture des pharmacies à 35 heures hebdomadaires. De son côté, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France prépare aussi la mobilisation, sans aller aussi loin.

« Si le plafond se maintient, on ne continuera pas la mobilisation, on l’amplifiera », prévient Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. À la veille de la réunion prévue mercredi au ministère de la Santé, il pose les bases du rapport de force. Toutefois, selon lui, ce rendez-vous risque ne pas être décisif. « Le problème, ce n’est pas la Santé, c’est Bercy. »

La menace des 35 heures : l’USPO veut frapper fort

Parmi les pistes envisagées par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, une mesure inédite : la réduction des horaires d’ouverture des officines à 35 heures par semaine, assortie, si nécessaire, de licenciements économiques.

« Les patients verront ce que c’est une vie sans pharmacie disponible après 18 heures ou le samedi, assume Pierre-Olivier Variot. Cette idée a déjà obtenu une majorité au sein de notre conseil d’administration. »

Ce passage aux 35 heures pourrait devenir un levier de pression, en complément des autres actions prévues.

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Grèves, fermetures, suspension du tiers payant : un front syndical commun

En attendant, les syndicats USPO et FSPF partagent plusieurs lignes d’action :

– fermeture nationale des officines le 18 septembre

– fermetures tous les samedis à compter du 27 septembre

grève des gardes avec suspension du tiers payant

– lancement d’une pétition nationale

Du côté de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, Philippe Besset alerte sur les risques économiques de la réforme, notamment pour les petites structures. Mais, à ce stade, il privilégie les moyens de pression élaboré lors des échanges intersyndicaux : grèves, fermetures, mobilisation syndicale.

Un mandat clair et des lignes rouges assumées

Si l’USPO reste inflexible sur sa revendication : pas de plafond en dessous de 40 % sur les génériques, la FSPF se dit prête à négocier sous réserve que l’officine soit « économiquement gagnante ».

La rentrée pourrait marquer le début d’un conflit ouvert, avec un front syndical uni sur l’essentiel, mais une stratégie d’escalade propre à l’USPO.

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