Pénurie de psychotropes : ces frontaliers qui se rendent en Belgique

Plus de 600 000 personnes souffrent de dépression et 200 000 de pathologies psychiatriques dans les Hauts-de-France (chiffres Conseil économique, social et environnemental régional -Ceser). Depuis quelques jours, la pénurie de médicaments psychotropes pousse certaines d’entre elles à franchir la frontière belge pour se procurer leur traitement. « L’état des approvisionnements en psychotropes reste en effet fragile sur le terrain, malgré certaines améliorations », confirme l’ANSM. Pour autant, cette solution de secours, est à la fois coûteuse et complexe. Les patients doivent en effet avancer les frais de leurs médicaments, souvent plus élevés qu’en France, et entreprendre des démarches longues et incertaines pour se faire rembourser.

Détresse psychologique

La compatibilité des prescriptions médicales pose également problème, certaines pharmacies belges n’acceptant que des ordonnances manuscrites. Mais face au risque de voir leur traitement s’arrêter, les patients français ne reculent devant rien. Leur détresse psychologique s’intensifie alors même que le gouvernement a proclamé la santé mentale comme « Grande Cause nationale » et dévoilé récemment son plan psychiatrie.

Calendrier

L’ANSM a précisé il y a quelques jours les dates prévisionnelles de remises à disposition des produits par les laboratoires :

– lithium (Théralite) LP 400 mg et LI 250 mg : juin 2025

– venlafaxine (Effexor et génériques) LP 37,5 mg et 75 mg : juillet 2025

– sertraline (Zoloft et génériques) LI 25 mg et 50 mg : juin 2025

La date de retour de la quétiapine (Xeroquel et génériques) LP 300 mg et 400 mg n’est, elle, pas connue.

Enfin, Zypadhera (olanzapine) injectable, 210 mg, 300 mg et 405 mg, disponible uniquement à l’hôpital, devrait être à nouveau disponible en septembre 2025.