Pauvre idée

Inutile de se raconter des histoires, la rentrée n’est pas partie pour se dérouler sous les meilleurs auspices. Avec, en filigrane, plan d’austérité oblige, les inévitables questions sur l’accès aux soins.

Aujourd’hui la Sécurité sociale obéit à la lettre au principe de solidarité. Si elle ne permet pas de s’assurer à prix avantageux auprès de la compagnie de son choix simplement parce que l’on a estimé qu’on avait moins de risques que ses petits camarades d’être malade, elle sait aussi, le moment venu, redistribuer à tous les cartes de la même façon. Combien de temps cette solidarité survivra-t-elle si l’on glisse vers un système où le niveau de cotisation et de prestation est directement aligné sur le montant des revenus et le niveau de risque de ses bénéficiaires ? Introduira-t-on dans les lecteurs de carte Vitale, outre la verte — celle de base, avec assistance minimale —, une Vitale Gold ou une Vitale Platinum, avec, à chaque fois, un éventail de possibilités et d’options plus élaborées ? Dans un tel schéma, je ne donne pas cher de la peau des organismes publics de protection. De la cohésion sociale non plus d’ailleurs.