Pas toujours avenants

Réservé aux abonnés
Publié le 16 mars 2024
Par Laurent Lefort
Mettre en favori
 

Souvent chamailleur, parfois houleux, le débat sur le futur avenant économique à la convention nationale pharmaceutique que nous avons organisé lors du salon PharmagoraPlus*. Florilège d’amabilités en trois verbes.

 

Enerver. Comme l’a montré une réponse vigoureuse de l’Assurance maladie titillée sur sa politique de récupération d’indus à marche forcée. « Aujourd’hui, je pourrais lancer un contrôle sur la France entière de toutes les officines et aller récupérer des indus pour tous ces médicaments pour lesquels la règle conventionnelle n’a pas été appliquée, avertit Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins. Honnêtement, vous ne vous rendez pas compte à quel point l’Assurance maladie est cool sur le contrôle, ne serait-ce que parce qu’on n’a pas les moyens ! » Choquer. Lorsqu’il est fait allusion au refus de certaines pharmacies de dispenser certains médicaments très onéreux en raison d’une trésorerie fragile. « Vous participez à un système de santé, vous êtes conventionnés par l’Assurance maladie, donc oui, vous avez une responsabilité populationnelle et envers les assurés sociaux. Alors, la réflexion du type “tel truc, je ne veux pas le faire parce que ce n’est pas rentable, alors que telle autre chose, je le veux bien”, ça, honnêtement, pour l’Assurance maladie, c’est choquant. » Lasser. A l’évocation par un président de syndicat de « l’argent qui a été volé aux pharmaciens avec les produits de contraste ». « Volé ? Pesez vos mots, Monsieur le président, je suis très fatiguée par ces mots », a immédiatement réagi Marguerite Cazeneuve. Finalement, au-delà des passes d’armes, un seul verbe comptera : aboutir.

Publicité
  • *« Rémunération officinale : un avenant conventionnel à l’économie ? », organisé par Le Moniteur des pharmacies, Pharmacien Manager et Porphyre, le samedi 9 mars 2024 à Paris.