Ne jouons pas avec les maux

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Publié le 18 février 2012
Par Laurent Lefort
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Avec le rapport sur la place des génériques dans la prescription de l’Académie de médecine, on pouvait s’attendre à une attaque frontale de la substitution. Raté. Nos sages médecins, beaucoup plus subtils, pratiquent l’art de la vacherie déguisée avec une réelle maestria. Première phrase : « Les génériques permettent de concurrencer les médicaments qui ont perdu leur exclusivité. » Savoureuse entrée en matière. J’insisterais plutôt sur les économies réalisées pour la collectivité. On continue ?

« Les règles de bonnes pratiques dans la fabrication des génériques sont très coûteuses et certains fabricants n’hésitent pas à les contourner […]. » Doit-on comprendre que prescrire un générique, c’est faire prendre à son patient un gros risque ?

Enfin, vous l’attendiez, voici le laïus sur le non-substituable : « […] son maintien est indispensable à une médecine de qualité, personnalisée, tenant compte notamment des malades et des situations à risques ». Entièrement d’accord sur l’importance d’une médecine de qualité, mais de là à dire que la réponse est dans la mention « NS », franchement, laissez-moi rire.

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