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- Mobilisation des pharmaciens le 18 septembre : « Le gouvernement avec nous pour la refonte de notre rémunération »
© DR - Pharmaciens manifestant à Nice
Mobilisation des pharmaciens le 18 septembre : « Le gouvernement avec nous pour la refonte de notre rémunération »
Foyer important de la mobilisation des pharmaciens, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur a vu entre 90 % et 95 % de ses officines fermées. La colère y est très palpable contre la précarisation du réseau officinal, qui n’est pas seulement due à la baisse du plafonnement des remises génériques mais aussi à la nouvelle salve de baisse des prix des médicaments proposée par le Comité économique des produits de santé (CEPS).
À Marseille (Bouches-du-Rhône), la manifestation a démarré à 14 heures devant la préfecture, où des dizaines de croix vertes lumineuses ont été disposées à même le sol, évoquant le déclin redouté du réseau pharmaceutique. Le cortège, fort d’un millier de pharmaciens grévistes vêtus de gilets verts et de blouses blanches, s’est ensuite dirigé vers l’Agence régionale de santé (ARS). « Pharmacies en danger, santé menacée », « 2 000 pharmacies fermées en dix ans », « en grève pour votre avenir » … Les banderoles déployées comme les slogans scandés témoignent de la « fatigue » des pharmaciens face à des difficultés économiques grandissantes.
« L’État a réveillé le dragon »
« Nous en avons marre des décisions prises par des personnes étrangères à nos réalités d’acteurs de santé du terrain. Nous n’en pouvons plus de ce mépris de notre avis de professionnels de santé et de l’intérêt de la population », dénonce Patrick Raimond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) dans les Bouches-du-Rhône. À ce rassemblement se sont joints les kinésithérapeutes, « solidaires de notre combat et victimes eux aussi de l’amateurisme de nos décideurs », estime le pharmacien, résolu avec ses confrères à poursuivre la mobilisation. « Nous ne nous arrêterons pas au retrait de l’arrêté. L’État a réveillé le dragon. Nous voulons aussi un gel des baisses des prix des médicaments matures si essentiels aux Français. »
Revenir à la table des négociations
À Nice (Alpes-Maritimes), où 95 % des officines sont fermées, la détermination est la même pour les quelque 400 protestataires : « Nous manifestons en musique et dans la bonne humeur mais nous sommes tous très remontés. Nous demandons au gouvernement de se mettre autour de la table et de travailler avec nous de bonne foi pour revoir le modèle économique des officines. Et si nous ne sommes pas entendus et que nous devons refaire ça dans deux ou trois semaines, nous le ferons », assure Cyril Colombani, président de l’USPO dans les Alpes-Maritimes.
Troisième métropole de la région Paca, Toulon (Var) a également pris part au mouvement. « Nous sommes au moins 150 manifestants. L’accès à la ville étant réputé difficile, certains ont dû hésiter. Le taux de fermeture d’officines y avoisine quant à lui les 95 % », décrit Marie-Paule Picard, présidente de l’USPO dans le Var.
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