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- Médicaments génériques : un malus sur la Rosp à cause des ruptures de stock !
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Médicaments génériques : un malus sur la Rosp à cause des ruptures de stock !
Nombreux sont les pharmaciens à l’avoir remarqué : leur rémunération sur objectifs de santé publique du bon usage des produits de santé (Rosp BUPS) a été diminuée de 20 % sur l’année 2024. La raison ? Un malus appliqué par l’Assurance maladie suite au non-respect du taux de recours au motif « urgence de substitution sur le répertoire des génériques ». « Cela s’explique par les pénuries importantes touchant certaines molécules pourtant très courantes. Le codage de la non-substitution en cas de pénurie étant impossible, il est alors remplacé par le motif d’urgence », explique Éric Douriez, président de la chambre syndicale des pharmaciens du Val-de-Marne.
Instabilité de la délivrance
Reçu à la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) en début de semaine, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n’a pas manqué d’aborder le sujet. « J’ai demandé à ce que les ruptures de médicaments qui ont généré ces motifs de non-substitution soient regardées au cas par cas. Il est impératif que nous puissions identifier une non-substitution pour cause de rupture, afin qu’elles soient exclues explicitement des calculs. La Cnam s’est engagée à faire des travaux sur le sujet et à revenir vers nous », a-t-il expliqué.
En attendant, les pharmaciens sont invités à faire part de leur mécontentement à l’Assurance maladie de leur département. La baisse significative du montant versé pour la Rosp, les met en effet dans une situation complexe au point qu’ « il devient difficile, voire impossible de maintenir la stabilité de la délivrance pour nos patients, eux-mêmes fort impactés par ces ruptures d’approvisionnement », poursuit Éric Douriez.
Les remises aussi
L’année 2024 n’aura décidément pas été une année facile pour les pharmaciens du point de vue des médicaments génériques. « Pour la première fois, les ressources issues des remises génériques sont en baisse, et ce malgré un enrichissement du Répertoire. À cause notamment des ruptures de génériques, nous n’avons pas pu bénéficier à plein des contrats noués avec les laboratoires de génériques. Nous évaluons cette baisse de rémunération à près de 40 millions d’euros sur l’année », regrette Philippe Besset. Les ruptures jouent décidément sur de nombreux pans de l’économie de l’officine.
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