Médicaments chers : ordonnance vérifiée oui, patient régulier fliqué non

La convention nationale pharmaceutique prévoit la vérification par le pharmacien de l’authenticité des prescriptions de médicaments onéreux (de plus de 300 € prix public TTC), afin de lutter contre les fraudes.

Le pharmacien doit alors mentionner sur la prescription « Ordonnance vérifiée ». « Dans notre esprit, cette mention faisait et fait sens dans les cas où il y avait litige potentiel. Mais pas forcément pour tous les patients chroniques qui reviennent chaque mois à l’officine se faire délivrer leur traitement lourd », tempête Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Certaines caisses d’assurance maladie ne voient en effet pas les choses de la même façon, considérant que l’absence de cette mention vaut indu.

« Nous allons clarifier la doctrine lors de la prochaine commission paritaire nationale (CPN) pour avoir une réponse à cette simple question : faut-il écrire cette mention à chaque fois que l’on délivre un médicament de plus de 300 euros ? Si oui, il va falloir concevoir des tampons », ironise-t-il.

En réalité, cette mention est protectrice dans la mesure où la vérification implique la garantie de remboursement sans réclamation d’indus.