Les tarifs pourraient augmenter de 4,7 %

Des articles qui fleurissent dans la presse sur le renoncement des Français aux soins les plus courants, faute de complémentaire. Deux députés UMP, Sébastien Huyghe (Nord) et Valérie Rosso-Debord (Meurthe-et-Moselle), proposant un impôt sur la fortune pour les mutuelles santé qui, tout en ayant constitué des réserves financières importantes, augmentent leurs tarifs (la proposition a été rejetée le 19 octobre en commission des affaires sociales de l’Assemblée). C’est dans ce contexte qu’Etienne Caniard, président de la Mutualité française, et Jean-Martin Cohen Solal, son directeur général, ont donné, le 13 octobre, une estimation de la hausse des prix des complémentaires santé pour 2012. Ce sera + 4,7 %.

Une complémentaire santé pour tous

Mais avant d’annoncer ce chiffre, Etienne Caniard a présenté les orientations de la Mutualité française. « Il est utopique de penser que l’assurance maladie peut rembourser son déficit, restaurer un niveau correct de couverture, apurer sa dette et faire face aux dépenses engendrées par le vieillissement de la population et le progrès médical. Les mutuelles sont donc indispensables pour accéder aux soins durablement », assène le président. La Mutualité place donc au cœur de ses propositions un droit à une complémentaire santé pour tous. Elle propose notamment une fixation d’écarts de tarifs maximaux entre les différentes tranches d’âge pour que les primes des retraités ne bénéficiant plus des contrats d’entreprise ne s’envolent pas. L’efficacité, selon la Mutualité, passe, entre autres, par une définition de l’offre santé de premier recours, une amélioration de la prise en charge des maladies chroniques et une prescription plus sûre et efficiente des médicaments. Sur ce dernier point, Etienne Caniard a remis sur le tapis l’accès aux données de remboursement comme pratiqué dans les expérimentations Babusiaux.