Les molécules phares en panne de substitution

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Publié le 23 avril 2011
Par Matthieu Vandendriessche
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Les officines n’ont pas atteint un seul des objectifs de substitution fixés sur vingt molécules ou associations récemment « génériquables ». Les syndicats de pharmaciens s’y étaient pourtant engagés, en décembre 2009, auprès de la CNAMTS*, qui révèle l’information dans une note interne. Elle tablait alors sur un taux de substitution de 80 % (répertoire du 30 juin 2009), devant générer 300 millions d’euros d’économie supplémentaires en 2010. L’objectif est quasiment atteint pour la bétaméthasone, la lercanidipine et le valaciclovir. Pour six autres génériques, la différence avec l’objectif fixé est inférieure à 10 points (pantoprazole, terbinafine, bisoprolol seul ou avec hydrochlorothiazide, etc).

De plus en plus de « non substituable »

Le clopidogrel reste difficile à substituer, tout comme le tramadol et le losartan (10 à 20 points d’écart avec les objectifs fixés).

Le retard de substitution atteint près de 25 points pour la fluvastatine et l’association losartan et hydrochlorothiazide. Cet écart atteint même 34 points pour le périndopril et 44 points pour son association avec l’indapamide. La buprénorphine et le fentanyl ne donnaient pas lieu à des objectifs, mais leur taux de pénétration reste faible (respectivement 29 et 17 % à fin décembre 2010). « Ces résultats confirment les inquiétudes exprimées depuis le début de l’année », commente le GEMME, qui pointe à nouveau la multiplication de la mention « non substituable » sur les ordonnances. « Il faudrait quantifier le phénomène et agir en conséquence », plaide l’association des génériqueurs.

*Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés.

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