Les ARS dans les starting-blocks

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Publié le 21 juin 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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Cela coule de source. Le projet de réforme territoriale, présenté mercredi 18 juin en Conseil des ministres, aura des répercussions sur l’organisation sanitaire au sein des régions. Marie-Sophie Desaulles, présidente de l’association des directeurs des agences régionales de santé (ARS), s’y attend. « Comment atténuer ce changement ? Peut-être en travaillant sur un programme de santé régional plus réactif. Et en évitant plus encore le cloisonnement entre les domaines de la prévention, du soin et du médico-social », s’est-elle exprimée, mercredi 18 juin, lors d’une conférence organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS).

Pour s’inscrire dans cette mutation territoriale, les ARS favoriseront les projets intercommunaux. Et elles misent sur la cohérence des décisions nationales. Les agences sont très attentives à la conduite des négociations interprofessionnelles en cours au ministère de la Santé. Sur ce sujet en particulier, « le cadrage national pour­rait être une aide importante pour enclencher une dynamique de travail au niveau régional ».

Un ciblage des officines

Cinq ans après le vote de la loi HPST, qui les instituent, les ARS fonctionnent bien, estime Marie-Sophie Dessaulles. « La guerre de position avec l’Assurance-maladie n’a pas eu lieu », affirme-t-elle. Les agences tentent de renforcer leur collaboration avec les professionnels de santé libéraux, s’engouffrant autant que possible dans leurs projets communs. S’agissant des officines, elles sont très rarement contrôlées, faute de moyens humains. « Nous considérons que c’est à elles de certifier qu’elles respectent les règles de bon fonctionnement. Mais nous savons cibler celles qui risquent de ne pas le faire. » L’approche affinée des officines permet également aux ARS d’identifier celles qui présentent actuellement de réelles difficultés économiques.

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