L’élan dernier

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Publié le 19 septembre 2015
Par Laurent Lefort
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La question n’est pas tant de savoir s’il faut se mobiliser le 30 septembre pour défendre son métier, que de définir comment.

Comment retrouver le même élan qu’en 2014 où 90 % des pharmacies fermaient pour s’opposer aux mesures radicales envisagées pour déréglementer la profession ? En termes de communication, le trait de génie fut d’occulter l’aspect économique pour se concentrer sur le risque que faisait courir aux patients une telle mesure. Imparable pour se les mettre dans la poche.

Cette année, la menace sur les piliers de la pharmacie est nettement moins visible. Restent les difficultés économiques. Argument insuffisant pour déclencher l’empathie des foules. D’une part, les pharmaciens ont une dose d’orgueil suffisante – et c’est un compliment – pour n’avoir rien laissé transparaître, tant en termes de services proposés que d’assortiment. D’autre part, peu de Français échappent au serrage de ceinture et à la peur du lendemain. Il faudrait donc baisser les bras ? Au contraire, il faut les tendre. Aux autres professionnels de santé, ballottés dans les mêmes turbulences et tout aussi soucieux de préserver leurs valeurs déontologiques. L’union fait la force. Surtout si cette force est déployée au service des patients…

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