Le nouveau patron de l’UNPF émet de nombreuses réserves

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Publié le 29 octobre 2011
Par Laurent Lefort
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Le terme d’honoraires me gêne beaucoup, je préfère celui de rémunération. » Le nouveau président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), Michel Caillaud, élu mi-septembre après la démission inattendue de Frédéric Laurent, a exprimé sa réserve quant à l’évolution de la rémunération vers des honoraires lors d’une conférence de presse le 20 octobre dernier. « Je ne suis pas opposé à des éléments nouveaux dans la rémunération des officines, mais je voudrais temporiser l’euphorie actuelle !, a nuancé Michel Caillaud. Quelle partie sera remboursée par l’assurance maladie ? Par les complémentaires ? Quel reste à charge pour l’assuré » Michel Caillaud redoute également une concurrence de plus entre les officines, c’est-à-dire entre celles qui avanceront les frais et les autres. « Je pense qu’il faut se donner le temps de la réflexion avant de prendre des décisions qui peuvent impacter la valeur des officines », a-t-il exposé.

Revaloriser la première tranche de marge

Le président de l’UNPF a également réagi au PLFSS 2012, qui prévoit que la rémunération versée par l’assurance maladie le sera en contrepartie du respect d’engagements individualisés, comme pour les médecins : « Qui va juger de la performance du pharmacien derrière le comptoir ? », s’interroge-t-il.

En outre, Michel Caillaud juge nécessaire de relinéariser la marge – par une revalorisation de la première tranche – pour faire face aux déremboursements (moins 70 millions d’euros, selon l’UNPF) et à la possible répercussion par les grossistes-répartiteurs de leur perte de marge de 40 millions d’euros. « Ce qui permettrait de suite d’apporter de l’oxygène » grâce à une enveloppe de 300 millions d’euros.

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